litterature quand tu nous tiens...

[raoul®]

Donc les avances que tu faisait à babos chez toi n'étaient pas "pour rire". :mrgreen:

[Necromagnon]

Si tu savais l'effet que me font les poils (à force de ne plus en avoir...) :mrgreen:

[raoul®]

Mais sinon à part les homosexuels moustachus :mrgreen: y'en a bien un qui a un avis non?
Parce que dans le livre, soit le mec a révé, soit il est skizo jusqu'a la garde, soit on se paye sa tronche.
J'ai regardé le film hier histoire de voir si je comprenais mieux et j'ai encore moins bité le bouzin.

[docteur.bondage]

C'est toi qui décides, non ? Et c'est l'intérêt de ce genre de livre/film, non ? :mrgreen:

Il y a plusieurs interprétations, et elles sont toutes justes. Et fausses, aussi.

Toi qui sort d'une séparation, tu pourrais y voir l'enfermement mental à cause du manque de communication dans le couple, par exemple.

[Pedro]

Je connais pas du tout. De quoi ça cause ?

[caribou]

Je n'ai pas lu le livre (ça fait des années que je me dis qu'il faut que je le lise) mais j'ai vu le film, qui m'avait fasciné à l'époque.
Le point de départ est saisissant, un couple dans la salle de bain ; l'homme, moustachu, demande à sa compagne "qu'est-ce tu dirais si je me rasais la moustache ?". La femme ne répond qu'un truc vague et quitte la salle de bain, peu après l'homme se rase la moustache et... rien... personne ne lui fait la moindre remarque à ce sujet, ni sa femme, ni ses collègues, ni sa famille, personne... A un moment il finit par craquer, se plaindre que sa femme ne lui a rien dit à ce sujet et elle lui répond alors qu'il n'a jamais eu la moustache.

[Pedro]

C'était pas un truc avec Auteuil, ou Lindon ?

[caribou]

Lindon, et Emmanuelle Devos

[Pedro]

Ca me dit quelque chose, mais ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
Faudrait que je le revoie.

[raoul®]

Oui avec lindon, que j'aime bien parce qu'il a plein de tics, comme moi et il arrive à les dissimuler, comme moi

Je te passerai le livre si tu veux pedro, je l'ai lu en 4h, toi qui à l'habitude en 2 c'est réglé.

Dans le livre on sent beaucoup plus qu'il déraille, surtout à la fin, alors que dans le film, moins.

[alltrax]

Je lis pas mal, principalement des romans historiques ou des livres d'histoire
Ma plus grande claque littéraire, c'est sans aucun doute Les Misérables
Je l'ai lu il y 2-3 ans, j'ai pris une bouffe dans la gueule comme jamais. J'avais déjà lu 2 livres de Hugo qui m'avaient plutôt laissé de marbre (Notre Dame de Paris et 93). Je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de ce classique, grand bien m'a pris
Une puissance absolument incroyable dans l'écriture, un monument littéraire
Ne vous laissez pas effrayer par l'enclume, j'ai regretté qu'il n'y ait pas 2-3 volume de plus !

[TangerineDream]

Hugo c'est de la très grande technique d'écriture, des sujets intéressants (par exemple en ce moment à la mode : L'homme qui rit. Pas vu le film, mais le livre est vraiment chouette). C'est de la virtuosité qui peut aussi saouler (genre les shredders des 80s /90s vous voyez ? :mrgreen: ).
Sauf que je suis bien client de Hugo, pas des shredders :siffle:
Les misérables c'est effectivement très bon, en tous cas pour moi :wink: Et contrairement à ce qu'on pense , ça se lit tout seul.

Mes dernières grosses claques ce sont des BDs :

Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage, un voyage de 15 jours de cet auteur de BD qui s'attend à trouver un endroit mort, pourri, désert, et qui trouve quelque chose d'indiciblement beau. Mais mortel. Franchement impressionnant et passionnant

et découverte des BDs d'Etienne Chavodeau, notamment la dernière Les ignorants (rencontre pinardier / BDéiste)

[Rhumz]

Oh que oui les misérables c'est du tout bon ! Dans un style complètement différent, les œuvres de Ionesco sont toujours trop courtes a mon goût.
Quant a la BD, les Calvin & Hobbes ont été, sont et resteront les meilleurs compagnons de table de chevet :mrgreen: !!!

[caribou]

Ce n'est pas de la littérature mais je ne résiste pas à l'envie de vous le faire partager, je suis en ce moment happé par "Auriez-vous crié Heil Hitler ?" de François Roux. Un travail documentaire de fond sur le nazisme vu depuis l'Allemand lambda, comment la société allemande a vécu la montée en puissance et le régime hitlerien. C'est fascinant, très documenté (même en ayant de bonnes bases sur le sujet on en apprend quasiment à chaque page), prend soigneusement soin d'éviter un supposé particularisme allemand et c'est plein de résonances avec aujourd'hui, vraiment...
Une saine lecture ces temps-ci.
http://lagryffe.net/Auriez-vous-crie-Heil-Hitler.html

[archpat]

Effectivement, ce livre est passionnant, indispensable même ! :baleze:
Quand on se voit démontrer que le nazisme démarre grâce au discrédit de la classe politique, ça fait peur..

[guyzard]

C'est très actuel, comme contexte. Gageons que les hommes apprennent de leurs erreurs :siffle:

[fidler]

Tient Guillaume, ça faisait longtemps que l'on ne t'avait pas vu
Comment va la vie pour toi ?

[Kralizec]

Ce n'est pas de la littérature mais je ne résiste pas à l'envie de vous le faire partager, je suis en ce moment happé par "Auriez-vous crié Heil Hitler ?" de François Roux. Un travail documentaire de fond sur le nazisme vu depuis l'Allemand lambda, comment la société allemande a vécu la montée en puissance et le régime hitlerien. C'est fascinant, très documenté (même en ayant de bonnes bases sur le sujet on en apprend quasiment à chaque page), prend soigneusement soin d'éviter un supposé particularisme allemand et c'est plein de résonances avec aujourd'hui, vraiment...
Une saine lecture ces temps-ci.
http://lagryffe.net/Auriez-vous-crie-Heil-Hitler.html

Tiens ça m'intéresse ça, je vais me le procurer incessamment.
Ça fait de plus une belle transition, je viens justement de relire "Le grand cirque" de Pierre Clostermann, mémoires de guerre d'un pilote de chasse FAFL. A lire si on aime l'aviation certes, mais aussi d'une manière plus générale pour le témoignage de ce qu'était la vie de ces hommes qui ont joué à la roulette russe quotidiennement pendant plusieurs années (il suffit de regarder les chiffres des pertes). On y trouvera aussi de quoi y nuancer certaines images d'Epinal, du genre "la Luftwaffe était à genoux et la supériorité aérienne alliée totale".

PS: pour "Le grand cirque", préférez les éditions récentes, augmentées de passages coupés dans la première édition de 1947, et de commentaires et d'archives récentes.

[low-tide]

Tiens ça m'intéresse ça, je vais me le procurer incessamment.
Ça fait de plus une belle transition, je viens justement de relire "Le grand cirque" de Pierre Clostermann, mémoires de guerre d'un pilote de chasse FAFL. A lire si on aime l'aviation certes, mais aussi d'une manière plus générale pour le témoignage de ce qu'était la vie de ces hommes qui ont joué à la roulette russe quotidiennement pendant plusieurs années (il suffit de regarder les chiffres des pertes). On y trouvera aussi de quoi y nuancer certaines images d'épinal, du genre "la Luftwaffe était à genoux et la supériorité aérienne alliée totale".

PS: pour "Le grand cirque", préférez les éditions récentes, augmentées de passages coupés dans la première édition de 1947, et de commentaires et d'archives récentes.

C'est marrant que tu en parles. Mon père l'avait dans dans sa biblio et je l'ai lu vers 13 ans. J'avais trouvé ça génial, mais devenu adulte je n'étais pas sûr d'apprécier autant et ne l'ai jamais relu. C'est peut-être le moment de le faire.

[Kralizec]

Le témoignage est me semble-t-il honnête et lucide (autant que faire se peut puisqu'il est juge et partie). Quand on le lit ado on retient probablement surtout la partie "action" des combats aériens en eux même, mais avec du recul c'est bien plus riche en ce qui concerne l'état d'esprit et les conditions de vie.

Il y a aussi le coté historiographique de la chose, et il apporte un point de vue qui là encore me semble assez impartial si l'on garde à l'esprit que ce n'est pas un travail d'historien. Il est par exemple assez critique envers les américain, notamment sur la façon très (très) légère qu'ils avaient de comptabiliser les victoires aérienne sur la seule foi des déclarations des pilotes et des mitrailleurs, là où les pilotes de la RAF (aussi bien qu'allemands d'ailleurs) ne voyaient leurs victoires homologuées que par preuve directe sur film de ciné-mitrailleuse et/ou témoignages tiers. Ça conduisait bien sûr à des chiffres totalement faux allant jusqu'à déclarer plus d'avions abattus que le nombre réel présent ce jour là (il donne un exemple tiré d'un recoupement des archives des deux camps: 150 chasseurs escortant des bombardiers affrontent 63 chasseurs allemands. Les pilotes de chasse et mitrailleurs américains annoncent 83 victoires (!), les allemands recensent 12 pertes. 83 au lieu de 12 ! ). Ça peut paraitre anecdotique, sauf que les opérations comme le débarquement étaient planifiées sur la base de ces chiffres, d'où de grosses tensions entre américains et anglais qui jugeaient à raison ces chiffres ridicules. D'autre part ces chiffres circulent encore aujourd'hui sans être expliqués et nuancés.