LUTHERIE AMATEUR

Si j’étais en pleine possession de mes moyens, je me serais remis à la réfection de la baraque qui héberge mon atelier, il y a l'eau à faire venir, les évacuations à créer, l’électricité à refaire (la ligne actuelle est bricolée), l'isolation à faire etc .............j'aurais moins fais de grattes en fait.

Dernières contres-eclisses.



Table collée dans la nuit et pose du manche à blanc.



Montage du manche par tenon-mortaise asymétrique, un peu comme une électrique. Je renforcerais par un pied sous le manche vissé de l’intérieur (c'est une basse, ça tire dur).





Fabrication des filets. Je prend une plaque de noyer (parce que j'en ai plein) sur lequel je colle 3 feuille de placage en érable noir/naturel/noir de 0.5mm. Quand c'est sec je trance cette plaque à la ruban en filets de 8mm de haut et de 3 de large. Ensuite j’affine au rabot à main pour avoir un joli filet de 2mm et de la hauteur voulue (5mm pour cette gratte).



Cintrage à chaud, la titebond rouge tient la chauffe sans souci.

benoit suaudeau a écrit :la titebond rouge tient la chauffe sans souci.

Détail super important! Merci pour l'info!

Je suis d'accords, savoir que la colle de base que nous utilisons permet un cintrage à chaud pour des filets composés est important. Mais ce sont les expériences récentes de nos camarades qui m'a lancé dans cette voie.
Bon après cintrer un filets c'est rapide donc ça ne monte pas longtemps en température.

Je ne pensais pas qu'elle tenait la température même sur un court moment. Ça évite d'utiliser de la colle D4 qui est expensive.

C'est Romain C qui a montré que l'on pouvait cintrer des élements collés sur son théorbe. L'utilisation de la PU en lutherie me révulse, car c'est juste un absorbeur de son.

Elle n'est pas encore fini???? je suis déçus.... :aie:

Wow, quelle rapidité!!!
Ca m'intéresse bougrement!

Merci pour le tap tone!!!

La caisse est assemblée et sonne comme un gros bourdon, c'est sonore et souple, j’espère qu'elle va résister à la traction des 5 cordes sans se déformer.

Joli, ca avance vite.

Bonsoir,

benoit suaudeau a écrit :Comme j'ai l'épaule en vrac, affiner les éclisses et le dos au rabot est hors de question, je sort l’outil que je déteste pour le son de sa voix, la défonceuse (une affleureuse en fait)...

C'est bien une défonceuse!
En fait c'est une simple histoire de réglementation. Chez nous les défonceuses non plongeantes sont interdites, donc les ensembles multibases comme celle que tu montre, et vu qu'elle peuvent être utilisées sur une embase non plongeante, on les appelles affleureuses...
En réalité, les affeuereuses sont des machines bien spécifiques qui n'ont pas grand chose à voir avec ça.
J'utilise celle ci:

Joli outil. C'est le même principe que les miennes en plus élaboré, mieux fait et bien plus sur par le fait que la fraise est bien planquée.

La même sur sa base verticale.
Cette fois le roulement est sur la fraise.


A noter que c'est une des rares affleureuse à être équipée d'une aspiration.

Remarque, a ce tarif..... ils pouvaient y penser :siffle: :siffle:

J'ai passé une couche de verni PU solvant pour révéler le mouillé du bois et servir de première couche de bouche pore. Il fait tellement froid dans l'atelier (entre 8 et 12°) que le verni est épais comme du sirop et qu'il lui a fallut 3 jours pour ne pas coller au moins (contre 4 à 6h normalement).

Le manche est glissé dans son logement, comme sur une électrique, c'est ajusté pile poil, le collage sera facile. Pour renforcer le tout, je vais faire un talon que je ne pourrais pas poser avec un tenon mortaise car le manche est glissé, il me faudra autre chose.



Le voila ébauché grossièrement dans des chutes bigarrées de noyer (je fais dans la recup tout azimut en ce moment, car tous ça ça coûte cher).



Je colle le talon sur le manche, je l'affine et re glisse le manche pour corriger son positionnement, en particulier sa face coté caisse.



Pose de 4 tourillons en hêtre collés positionnés avec le centreur en cuivre de chez wolfkraft.



Coté femelle.



Collage, et repos 48h dans la maison ou il fait moins froid.



Retour dans l'atelier pour la fabrication du chevalet dans un beau bloc d’ébène de chez Maderas .
Je colle sur la table une feuille de papier très grossier (du 40 car je suis pressé et j'ai mal au bras).



Je frotte jusqu’à ce que la sciure sorte de la totalité de la surface. C'est indispensable avant le collage car la table est légèrement courbe et le collage ne doit pas être trop en force sinon il sera trop sec et ne tiendra pas la tension.

Pwoo il marche bien ce bubinga !

Pas de vis au manche alors ?

Finalement non, car en cas de réparation ça ruinerais mes outils.

Je n'ai aucun serre-joint assez grand et pourtant je suis bien équipé, donc j'ai pris un bout de chataignier et quelques boulons.

Là, il faut un modèle XXXXXL en même temps!

Je pense commencer à la mettre sous tension demain. Je suis un poil inquiet, la table est très souple, quand je la ponce elle s'enfonce un peu à chaque coup, c'est bon pour le son, moins pour la tenue dans le temps. Bon il faut dire que c'est une table de 3eme catégorie.