LUTHERIE AMATEUR

Mickaël a écrit :

caribou a écrit :Par contre, dès lors que le plateau est vissé, je ne vois pas bien comment tu pourrais le faire tourner dans l'autre sens sans avoir une mauvaise surprise...

Tout à fait d'accord! Sauf si tu veux tester l'envolée de plateau de 40kg...

Et avec une vis M8 ou M10 en travers de l'arbre et du moyen du plateau, ça ne sécuriserait pas ? Ca ferait un peu comme une méga goupille, surtout si le perçage de la vis est fait lorsque le serrage du plateau sur l'arbre est maximal.

J'avoue que ça m'embête de ne pas pouvoir inverser le sens de rotation à l'occasion. Je me connais, je vais finir par revendre celui-là et m'en racheter un autre . Ca ne serait pas raisonnable .

par le coté de l'arbre avec méplat et clavette,comme sur un vélo, plus facile que de percer l'arbre non?

Tout dépend si l'arbre est trempé où non, mais je ne pense pas. Faut que je vérifie.

Le problème de cette solution, c'est que si le filet s'use ou se mate même légèrement, tu ne pourrais plus assurer l'absence de jeu car le trou traversant les 2 pièces t'empecherait de resserrer le plateau. C'est pour ça que sur un montage claveté, il y a une vis de serrage en bout d'arbre. Il faut assurer un moyen de serrage pour éviter l'apparition d'un jeu.
Ou alors, tu fais une croix sur le fait que le plateau soit démontable.

Si j'ai compris ce que tu eux dire, c'est qu'à force de monter / démonter le disque, à ce moment-là je déformerais légèrement les filetage ? Ou est-ce à l'utilisation normale sans démontage que je vais mater les filets ?

Parce que pour info, je veux bien faire une croix sur le démontage du disque pour gagner une utilisation dans les deux sens !!
Je ne vois pas quand on a l'utilité de démonter les disques. C'est vraiment pas l'élément que l'on change. Je suis prêt à parier que le disque de mon lapidaire est en place depuis le début, que ça fait bien 60 ou 80 ans qu'il est vissé sur son arbre.

Mais concrètement, tu pense en avoir besoin pour quoi de le faire tourner dans l'autre sens ?
Parce que si les chants (ou champs, je ne sais jamais) sont à 90°, avec la plateau à 90°, il suffit de retourner la pièce.
Ils peuvent ne pas être à 90° mais qu'ils ne le soient pas et qu'en plus la forme de la pièce fasse que ça te ferait buter sur les bords, tu penses que ça t'arrivera quand et avec quelle(s) pièce(s) ? Si tu veux mon avis, ce sera rarissime et il sera toujours temps de trouver une solution ne passant pas par la modification de la fixation du plateau, qui sera de toutes manières tout sauf simple si on veut rester sécure.

Bah la combinaison face de référence relou + formes relou, ça m'arrive à chaque planche à roulettes.
Ca arrive aussi dès que tu fais une gratte, surtout avec un manche traversant puisque la touche dépasse en hauteur et que le manche te gêneras pour les cornes.

Alors autant avec un petit lapidaire de Ø300, ça va à peu près s'il ne tourne que dans un sens - au pire tu l'utilises dans le mauvais sens en tenant très fermement ta pièce (c'est à dire que tu te prends la peuf dans la tronche). Autant avec un grand disque c'est primordial de pouvoir inverser le sens car le grand disque t'empêche beaucoup de mouvements de lui-même et que l'utiliser à l'envers est clairement plus dangereux, donc interdit de base.
Et même dans le cas où tu as deux faces de références bien parallèle comme un simple corps de stratocaster, tu te vois dessiner le corps des deux côtés ? Autant avoir la machine qui fonctionne dans les deux sens et tu ne te poses plus la question.
Et dans le cas d'un manche traversant, fais l'exercice mental de détourer le corps au lapidaire dans un seul sens, tu verras que ça ne marche pas.

Si un jour tu croises un modeleur mécanique, demande-lui de te parler des lapidaires. Il te dira la même chose que moi :
- c'est l'outil électrique le plus souvent utilisé de l'atelier, devant la perceuse visseuse (oui oui !),
- le diamètre mini c'est Ø600, en dessous c'est un jouet,
- les deux sens de rotations servent quasi quotidiennement, avec toutefois une nette préférence pour l'un d'entre eux (quand le disque est lancé et que tu redémarres le lapidaire, évidement tu repars dans le même sens... donc le même sens devient préférentiel).

Et crois moi, j'en ai passé les heures au lapidaire ! :wink:

Alexlyvity a écrit : Et même dans le cas où tu as deux faces de références bien parallèle comme un simple corps de stratocaster, tu te vois dessiner le corps des deux côtés ? Autant avoir la machine qui fonctionne dans les deux sens et tu ne te poses plus la question.
Et dans le cas d'un manche traversant, fais l'exercice mental de détourer le corps au lapidaire dans un seul sens, tu verras que ça ne marche pas.

Bin, c'est à dire que c'est pas du tout l'outil unique pour faire ça... Tu peux utiliser le lapidaire pour les parties convexes mais pour le reste, faut un cylindre.

Je parle bien des parties convexes .
Un dessin vaut 1000 mots :

Je l'ai déjà dit, mais ça ne fait pas rire un lapidaire de cette taille! Surtout quand on voit ceux de GSB en diamètre 150...

pour moi c'est un petit .

Alexlyvity a écrit : Un dessin vaut 1000 mots :

Ok, mais outre que ces parties en rouge on peut quand même les faire au cylindre, le lapidaire n'est toujours pas l'outil adapté pour ça.
Illustration (et note la bande qui peut se régler à droite, à gauche ou au milieu) :

Alors pour finir sur la ponceuse à cylindre, on peut tout faire avec. Mais pour les plats et les bosses, on les fera moins bien qu'avec un tank ou un lapidaire.

Effectivement ça marche avec la ponceuse à bande. Mais le lapidaire marche tout autant ! Ca dépend de l'outil que tu as à dispo.

Pour avoir utilisé les deux, je dirais que la ponceuse à bande passe dans de plus petits espacements (des fois ça ne passe qu'avec la ponceuse à bande d'ailleurs). Par contre le lapidaire, avec son papier de verre solidaire au disque rigide et rectifié, est plus précis et plus agréable à l'utilisation que la bande, plus souple.
Quand j'étais dans l'atelier de modelage avec les trois ponceuses à dispo, les modeleurs et moi n'utilisions la ponceuse à bande que lorsque le lapidaire ne passait pas et que le cylindre n'était vraiment pas indiqué.

Bref, moi je suis un inconditionnel du lapidaire. Et si c'est l'outil que l'on choisi comme ponceuse il faut pouvoir tourner dans les deux sens.

Les efforts lors d'un ponçage ne sont pas si énormes, non ?
Si tu colles le filetage avec un frein filet très fort ça devrait suffire ?

Ce qui risque d'être le plus nuisible on va dire, c'est le couple au démarrage dû à l'inertie du disque, qui va tendre à dévisser le disque. Après, un frein filet fort, ça tient! Mais je ne sais pas ce que ça vaut dans le temps, si le disque ne va pas finir par se barrer dans 5 ou 10ans, alors que personne ne s'y attendra.

Je rejoins Micka. J'en ai aussi parlé au boulot, on est tous d'accord qu'une sécurisation mécanique est plus logique.
Je vais partir sur que vis M8 ou M10 en travers. C'est pas catholique mais tant pis.

Mickaël a écrit :Ce qui risque d'être le plus nuisible on va dire, c'est le couple au démarrage dû à l'inertie du disque, qui va tendre à dévisser le disque.

Premier risque, mais il y a aussi un ponçage un peu trop appuyé, et il y a le freinage du disque pour changer de sens de rotation. On le fait en appuyant très fort sur la tranche du disque avec un bout de bois (enfin c'est comme ça qu'on m'a appris).

Dans un monde idéal, pour arrêter la rotation, il faudrait freiner le disque en rotation anti horaire, et freiner l'arbre en rotation horaire. Je vais finir par mettre un frein de vélo sur la poulie de l'arbre .

Ou plus simplement, le même dispositif que sur les scies à ruban, une pédale, un levier, un ressort et un patin en liège ou en caoutchouc qui vient frotter contre le volant inférieur. Là ce serait sur la tranche du plateau.

Ah merci, bonne idée.
Et plus sûr. Il me restera à placer l'évacuation des copeau par contre...

Bon j'ai ce truc là qui servait de plateau :


Problème n°1 : ça pèse une tonne (pt'être même une tonne et demie). Donc je vais sûrement donner le plateau en acier à des potes qui aiment bien le métal.

Problème n°2 : le réglage d'angle du berceau ne fait que ±25°et il est centré sur le milieu du plateau au lieu d'être sur le bord. Il aurait fallut être centré sur l'arête coïncidente avec le le plan du plateau et le plan du disque pour être pratique à l'usage :


J'étais en train de me dire que j'allais couper le double berceau en deux (il est aujourd'hui en une pièce) pour mettre un berceau de chaque côté du disque et ainsi recentre l'axe de rotation coplanaire avec le disque. Mais ça fait beaucoup de taf' tout ça...

Je pars donc sur un plateau sans réglage d'angle. Mais je me disais que je garderais bien le berceau, mais je ne sais pas à quoi ça peut servir... Des idées ?

Colis livré !