Il a aussi fallu préparer l’arrivée de la perceuse tant attendue :linux: ! Car avant de faire quoi que ce soit, le seul établi susceptible de recevoir ma Syderic était mon établi principal avec son plateau en chêne (voir le début du fil). Le problème était que la tête de la perceuse est très long (environ 830mm entre l’arrière du carter moteur et l’avant du marbre), et que l’établi ne fait que 700 de profond. Résultat : il fallait faire un piétement, et un solide pour les 120 kg de la bestiole !
Il me restait encore un peu de merisier et du bouleau dont je ne savais quoi faire depuis que je l’avais acheté.
Comme pour le piétement de l’établi du Schaublin, je suis allé faire un tour à l’atelier de mon pote pour préparer les montants, et comme pour l’établi, je n’ai pas fait de photos sur place faute de temps : je courrais comme un avion
.
Voici les tasseaux du piétement de retour dans mon petit atelier :
Après avoir éliminé à la râpe les traces de la scie à ruban dans les mortaises, j’ai cette fois-ci travaillé les tenons au rabot noisette. Moins pratique qu’un guillaume, ce fut néanmoins satisfaisant, précis et ç’aurait été plaisant si je n’avais pas été pressé par le temps :
Puis montage collage, un à un forcément :
Il fallait ensuite coller le plateau contre les piétements – le plateau venant ainsi renforcer le tasseau du haut, plus faible. N’ayant que huit serre-joints, j’ai préalablement positionné et bloqué les piétements avec des planches vissées – je sais c’est moche, mais c’est un meuble d’atelier après tout, ce n’est pas si grave :
Par contre, je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai choisi cette conception pénible à mettre en œuvre. Si j’avais simplement fait un piétement un peu plus costaud, j’aurais pu coller un plateau avec le sens du fil dans la largeur sur le dessus. Ça aurait été plus facile et au moins aussi costaud… Bref, mauvaise idée…
Par la suite, j’ai mis des renforts collés avec les restes de bouleau des deux côtés du piétement, en haut et en bas.
Je suis parti de trois blocs de bouleau, que j’ai refendus à la scie circulaire pour les deux plus gros :
Et à chaque fois, j’ai défoncé leur logement comme j’ai pu, avant de coller chaque renfort un à un (toujours avec mes 8 vaillants serres joints) :
Ça commençait à sentir bon !
Il restait encore à renforcer le plateau ! Donc j’ai préparé ma varlope (qu’il a fallu aplanir et affûter, ce que je n’avais jamais fait depuis son achat sur Le Bon Coin 3 ans auparavant), et zou !
Quelle misère ce bouleau ! D’accord, je penses que je règle ma varlope super mal, mais pas moyen de faire des copeaux dans le sens du fil sans planter le fer ou générer de l’arrachement, même en sortant à peine le fer ! Je n’ai jamais vu ça avec un autre type de bois ! J’étais obligé de ne raboter qu’à ± 70° du fil. Pas évident dans ces conditions !
Bon j’ai fini par y arriver, mais je me suis juré de ne plus acheter de bouleau. Sa poussière est toxique, il est lourd, et mécaniquement il ne vaut pas grand-chose. :aie:
Tout ça dans mes 12m², ce fut plutôt rock’n roll, sans compter que l’on m’a offert une vieille armoire type années 50 avec beaucoup d’espace à l’intérieur (comme les Twingo première génération : il y a plus de place dedans que dehors
). J’ai décidé de la mettre en lieu et place de mon second établi de fortune. J’ai dût vider ledit établi au milieu de tous mes bricolages. J’ai vraiment été contraint de bosser dans un bazar innommable, ce n’était vraiment pas marrant
:
Ouf, ça va mieux :roi:
En attendant, j’ai trouvé une vieille table en orme, bien abîmée. Un coup de dégauchissage et de rabotage plus tard, et j’avais du bois pour renforcer le plateau. Là encore, ça a été des collages morceau par morceau, un collage le matin et un autre le soir, pour combler le manque d’outils de serrage. Merci les coins pour presser chant contre chant !
Comme le montre la photo précédente, il a fallu découper le « sur-plateau » à la sauteuse, et le ponçage a été fait de manière originale ! Et ça marche très bien :bziou:
Ça sent la fin ! :linux:
J’ai bouché 3 des 4 côtés avec du CP de 5mm de GSB et mis des pieds vissés pour ajuster la hauteur du plateau avec l’établi :
Un coup d’huile de tung, et j’ai pu positionner le piétement, en le vissant plateau contre plateau avec l’établi. Enfin !
A ce stade-là, l’établi du tour était lui aussi fini, mais il me reste à vous conter l’histoire