LUTHERIE AMATEUR

Oui je suis assez content, ma SAR fonctionne du feu de dieu avec ses lames neuves, j'ai presque tout refendu en moins de 2 heures, et j'ai pas trop de boulot à faire au rabot pour les mettre au bon gabarit. Le bois est magnifique, il faut que j'en retrouve d'autres plateaux de ce noyer chocolat. Dis moi Dagda, as-tu le pouvoir de me faire basculer dans le dossier "projets en cours" ?

C'est déjà le cas

Merci

Tu t'en sors très bien pour quelqu'un qui n'a pas le coup de main!

Je galère vraiment, je pensais pas que c’était si difficile, les côtes vivent leurs vies, et ne filent pas complétement comme je veux, en fait j'aurais du dessiner le gabarit/plan avec une latte souple, cela aurais donné des courbes plus fluides, bref, les cotés s’éloignent un poil du gabarit le plus large (3 à 4mm), ça m'apprendra à dessiner à main levée, et non avec un compas. Cela dit ça finira par tomber juste +/-. Plus qu'un gros tiers de la caisse à finir. Je tourne à une paire de côtes par heures, ça fait pas mal de taf.

Je suis admiratif de ce travail, j'imagine bien le temps que ça doit prendre d'ajuster les lattes une à une, coller le filet... Bravo!

J'aurais pus choisir un design sphérique, mais non j'ai pris un à double courbure de la caisse (il parait que le son est meilleur) donc les côtes au lieu d’être avec une double courbure concave sur chaque face, là ont une courbure double concave asymétrique puis concave sur une face et plane, voire convexe sur l'autre. L'avantage c'est que le bois est souple et en le mettant en position on arrive à voir facilement comment tailler les côtes. Bon j'en ai raté quelques une aussi. Je bosse là sans plan, à l'arrache (c'est ce que je préfère).

C'est sur que sans plan, chaque latte doit être une surprise

Il existe surement des logiciels pour calculer la forme développée de chaque latte, j'ai même su le faire à la main il y a longtemps, mais c'est pas du jeu, en plus c'est rarement joli comme résultat, les courbes imposées sont toujours plus laides que celles donnée par le matériau. En tous cas c'est mon avis.

Allez quelques images des jours précédents.




Voila l'étape intéressante, le démoulage, comme un gâteau.




Mise en place de la brague (il reste un ou deux pan à mettre).


Bon j'ai pas mal de petits soucis. Les filets sont parfois non affleurants, j'ai quelques petits jours par-ci par là. La boite est 2.5cm trop large ce qui ne va pas faciliter le jeu, même si je pense que ça va donner du volume coté acoustique. J'ai fait des erreurs de conception ce qui m'éloigne de la construction traditionnelle, en particulier ma contre-brague (tasseau interne et inférieur) que j'ai fait massif alors que normalement ce doit être du bois léger ployé.

Oh putain quel taff, chapeau mec, c'est le genre de truc qui met les nerfs à rude épreuve, le résultat est vraiment sympa

ça faisait longtemps que je n'avais pas eu à un moment eu envie de tout envoyer valser, et là oui, plusieurs fois.

Après c'est juste le début, j'ai encore plein de questions non résolues et de défis techniques.

Quel taf! Malgré des écarts par rapport à la théorie, ce doit être plaisant le moment du démoulage! C'est superbe!

Bonjour!

benoit suaudeau a écrit :ça faisait longtemps que je n'avais pas eu à un moment eu envie de tout envoyer valser, et là oui, plusieurs fois.

En tout cas ça me donne envie de m'y mettre!
Il vient d’où ton noyer?

Il vient e la scierie Decaize à Parthenay de Bretagne, un poil au nord de Rennes, ce qui fait une trotte de chez toi. Ils ont un beau stock de noyer et plein d'autres choses.

Très sympa, bravo!

Pour renforcer la caisse, je colle des bandes de papier sur tous les joints. Traditionnellement on met plutôt du parchemin, mais ça coute très cher et c'est faire peu de cas des animaux.

La jonction manche caisse se fait avec un angle, car si c'est à angle droit avec le plan de la table, l'épaisseur du manche dépasserait les 4cm (3.2 coté caisse pour cet instrument), l'angle permet de faire une jonction jolie (le tout au rabot à recaler).

Contrôle de l'angle sur le manche, là c'est à la fin.

Montage à blanc, c'est pas trop mal, j'affinerais quand j'aurais revêtu le manche.

Une énorme incongruité, le truss road. N’empêche que j'ai 14 cordes qui tirent entre 4 et 5 kilos chacune.

Mise en place de la déco du manche, érable et noyer (des chutes de la caisse).

C'est un travail magnifique. Vivement la suite.

Les légendes collent pas avec les photos, mais on arrive à suivre malgré tout

c'est corrigé, merci.