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Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : ven. 14 nov. 2008 18:47
par 6ri.l
moi j'y arrive :
tient tu peut pas me faire une cuisine ???
si bien-sur, mais j'ai pas le temps et en plus j'ai pas envie :mrgreen:
Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : ven. 14 nov. 2008 19:00
par Pedro
caribou a écrit :Aussi refuser c'est passer pour le pas sympa de service mais accepter c'est se coltiner un boulot ingrat qui ne sera pas apprécié à la valeur du temps qu'on y a consacré. Heureusement avec le temps on apprend à éviter ce genre de situations

Essaie de t'imaginer le défilé des copains, des potes des parents, des voisins, des parents des voisins, qui déboulent pour que tu les aides à surmonter tel ou tel évènement qui leur pèse. Et quand tu leur dis qu'il faut un cadre spécifique, du temps à consacrer, une atmosphère particulière, tu passes pour l'insensible qui refuse d'aider "parce qu'on le paie pas".
Va expliquer qu'il faut une atmosphère particulière, du temps, une régularité, bref, tout un dispositif, et qu'une conversation d'une demie heure ne règlera rien. Sans compter que quand tu tentes d'expliquer que ce n'est pas toi qui à les réponses, on te dit "pour un psy, t'es quand même pas très à l'écoute de la demande des gens...".
Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : ven. 14 nov. 2008 19:13
par caribou
Alors mon truc préferé pour éviter ce genre de plans ne marchera pas pour toi mais dans mon cas c'est assez efficace.
Exemple type:
"J'ai acheté un coffre dans une brocante, mais il est peint d'une peinture moche, tu pourrais me le décaper et réparer deux trois bricoles sur les pieds/les charnières/la poignée ? quelque chose de vite fait hein.
- Ça serait avec plaisir mais en ce moment je n'ai pas trop le temps, par contre quand tu veux tu passe à l'atelier, je te prête le matos et je serais là pour te dire comment procéder et te filer un coup de main au besoin."
En général je n'en n'entends plus parler :mrgreen:
Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : ven. 14 nov. 2008 19:41
par Phraid
:app: :app: :app: :app: :app:
Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : ven. 14 nov. 2008 20:15
par fidler
Ah ben Franck, c'est gentil de le proposer, j'ai une vieille basse qui traine, tu pourrais pas me la remettre en état, mais vite fait hein.. :D
Je passe et je te la laisse 2 / 3 jours, que ça te laisse le temps...
t'est sympa, merci
:mrgreen:
Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : sam. 15 nov. 2008 10:02
par béchonnet
merci pour la tranche de rigolade, je me suis reconnu dans tout les posts précédents, c'est tellement vrai!
pour en revenir au sujet initial,je vais ressortir mon dicton célèbre , "quand on veut on peut".
Après mon bac et deux années a glander (le mot est faible) en fac de musico, j'ai décidé de devenir luthier. En fait, j'y pensais depuis mes 17 ans, mais comme la plus part je me faisais une raison en me disant que ce n'était qu'un doux rêve...
Puis, les études touchant à leur fin, tu t'aperçois que tu n'as rien, que tu n'as pas envie de te faire chier toute la vie, et que si t'es sur terre, c'est pour faire ce que tu aimes.
Donc hop, j'apprends le métier tout seul. Aucunes formation existante pour mes instruments, je passe un cap d'ébéniste puis de tourneur a 20 piges passé. (c'est pratique quand on a déja un bac, on ne passe que la pratique, ce qui me laissait des demi-journées pour faire un peu d'intérim (money money money...)
Puis boulot a la maison, constitution du matériel de base, j'ai fais pleins de relevés sur des instruments anciens et recents, je squattais les réserves de musées, fais des protos, des essais foireux pour apprendre, motivation énorme pour arriver à une déclaration a la chambre des métier en 2006.
J'ai monté une "micro-entreprise", c'est extrêmement simple à mettre sur pied, je n'ai qu'une compta archi sommaire à faire, pas de compte à rendre, je ne déclare que ce que je facture. La seul condition pour avoir ce régime fiscale est un plafond de chiffre d'affaire à ne pas dépasser, mais qui est bien élevé pour un luthier.
J'ai aujourd'hui 1 an et demi de délais pour mes instruments, avec un roulement d'une trentaine de commandes d'avance.
Bien sur, le marché de la guitare est bien plus difficile a concquérir, mais rappellez vous: QoVoP !!!
Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : sam. 15 nov. 2008 11:54
par Beren
ton histoire nous fait tous rêver...

Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : sam. 15 nov. 2008 18:16
par Galadan
Jojobilou a écrit :caribou a écrit :
C'est comme tout, il faut y aller progressivement. Au début pratiquer des petits exercices simples, à la commerçante qui te dis qu'il fait pas beau, que quand même, il n'y a plus de vrai saisons, etc tu répond un simple "Ta gueule, une baguette".
:mdr17: demain j'essaie !!! :app:

Faut avouer que c'est carrément tentant!

Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : sam. 15 nov. 2008 18:31
par Phraid
J'ai déjà essayé. J'ai dit à un pote de venir chez moi pour réparer sa bagnole car j'avais la place et tous les outils nécessaires. Devant son incompétence totale à tenir, ne serait-ce qu'un tournevis, j'ai fait tout le boulot à sa place, pendant qu'il s'occupait de son autoradio (ça, il savait faire).

Re: La lutherie comme étude/profession ?
Posté : lun. 17 nov. 2008 08:01
par Pierceval
Oué enfin même si le gars tu lui prêtes tes beaux ciseaux fraichement affutés il trouvera bien le moyen de te les bousiller en s'en servant de tournevis pour ouvrir un vieux pot de peinture tout collé... :pac:
Devenir luthier pro est un rêve que j'aimerai réaliser un jour je l'avoue, mais je reprend des études en menuiserie ébénisterie l'an prochain, niveau CAP, alors que je sors d'une "grande" école d'ingé (arts & métiers)... :mrgreen:
Je pourrais ainsi bosser dans le milieu du bois et voir pour monter un p'ti atelier en parallèle, mais c'est pas pour tout de suite vu la façon dont je bosse, beauuuuuuuuuuucoup de choses à apprendre encore. :sif:
Chapeau à ceux qui y sont arrivé et bon courage à ceux qui se lancent en tout cas
