Je ressoude du bon fil blindé aux micros.Je perce pour le jack, les potars et le switch Je monte les micros, le faisceau d'origine, un jack et je vais essayer l'engin au local en volume réel, et apparaissent les problèmes : Le sillet os est trop haut sur le Mi et le La. L'emplacement du TOM est faux! C'est hallucinant, il a du bouger, et il est trop court de 6mm, heureusement que je n'ai pas percé! je le repositionne et marque l'emplacement, j'en profite pour installer un autre TOM cadeau qui vient d'une Gibson Melody Maker, et je refais aux harmos le réglage des pontets.
Pour l'électronique, ll y a plein de choses qui peuvent passer à l'as dans le silence de l'atelier, et devenir insupportables si on joue très fort avec la disto. De même certains buzz accoustiquesque l'on chasse avec obstination dans le silence disparaissent quand l'ampli est branché car il ne parviennent pas aux micros. Idem, l'accordage aux harmos est bien plus facile avec des larsen qui couinent! Ici, même au volume « Airbus au décollage », pas de larsen, pas de craquements suspects (vieux faisceau) et un sustain à mourir (le bloc). Le manche est hyper-facile, comme le remarquaient tous les forums, même avec des 10-52. Pas beaucoup, de gain, par contre, et des micros assez transparents, avec un spectre assez large. Je fais le fou trois bonnes heures dessus, elle est extrêmement facile à jouer, et j'ai vu peu de guitares avec une action aussi basse!
Je démonte, passage du tout à la laine d'acier 0000, essuyage à l'acétone, masquage des zones à protéger; je passe deux voiles de noir en bombe, juste assez pour que ça soit noir et je laisse sêcher juste le temps qu'il faut pour que quand je gratte les filets, ça ne bave pas ni ne s'écaille (Crucial: faire un essai sur une planchette qu'on a peint en même temps que la gratte: le faire trop tard, c'est le pire! )Ensuite, je passe 4 couches devant, 4 couches derrière , et ça en fait 8 sur les éclisses, et juste deux bombes (Belton Clear, chez Allcity.com). Ca va sêcher huit jours, à la lumière du soleil (important pour le durcissement, ai-je lu).
Je passe le tout au 600 à l'eau avec cale en liège pour tout mettre à plat, et je nettoie bien bien, puis je repasse 3 couches devant, 3 derrières, idem sur les éclisses, et ce coup-là ça va sêcher au moins quinze jours: le sêchage doit toujours être plus long sur un instrument qui a un chevalet d'arch top, car le vernis est très vite marqué par la base du chevalet, alors qu'une classique ou une folk ne posent pas le même problème!
C'est sec, et assez plat pour que je l'attaque direct au 1500 à l'eau, puis au 2000 et au polish.Je remonte le tout, je me fais une bonne prise de tête avec de la ficelle à rôti en faisant le marionnetiste à travers les trous de potars. Je fais tout avec le jack branché dans l'ampli : à chaque nouveau potar installé, je monte le son, et je vérifie que tout va bien. Finalement, les cordes (10-52) , et tout est prêt : voilà une EA 250 qui va s'appeler Lazare, et je crois qu'elle méritera son surnom !
