LUTHERIE AMATEUR

J'ai un souci, après une période de presque deux ans qui m'a un peu inquiété où je n'arrivais plus à lire, aucun des bouquins que je commençai ne m'accrochait et ils me tombaient tous des mains, j'ai eu la satisfaction de retrouver le plaisir avec les trois derniers. La route d'abord, évoqué plus haut dans le sujet, et dans un tout autre genre, nettement plus réjouissant, Dieu et nous seuls pouvons et le roman du même Michel Folco qui a suivi Un loup est un loup. Je vais éviter le troisième En avant comme avant ! dont tout le monde me dit qu'il est nettement en dessous et j'attends de me procurer le quatrième, Même le mal se fait bien, avec impatience mais en attendant je n'ai rien à lire et après avoir terminé le quatrième je crains de retrouver le manque d'attrait des deux années précédentes (un peu comme on craint une insomnie après en avoir fait une) aussi je suis en demande de suggestions. Un roman, de préférence historique mais pas nécessairement non plus, plutôt marrant ou tout au moins au style enlevé, qui fait éteindre la lumière à 4h du matin parce qu'après chaque page on se dit "Allez, encore une pour voir ce qui se passe après"... enfin voilà, un bon roman en somme. Ou encore un essai historique agréable à lire.
Deux restrictions, les polars me font chier et je ne suis pas super fan de la SF.

Sali est en train de lire Les Piliers de la Terre de Ken Follett, après un démarrage un peu difficile, compte tenu de la "violence" des scènes (pendaison, meurtres, etc...) elle dévore littéralement le bouquin (un bon pavé de 1000 pages) et a déjà acheté le deuxième tome...

En tout cas, elle m'a donné envie de le lire...

http://www.amazon.fr/Piliers-terre-Ken- ... 2253059536

J'en ai déjà entendu parler (ici peut-être ?). Je met ça de coté sur ma liste.

Sinon, mon commentaire sur les deux derniers que j'ai fini ces temps-ci:

"Terreur" de Dan Simmons: j'apprécie toujours autant le style de cet auteur, sa manière de distiller une angoisse lancinante ponctuée par des petites touches assez gores, mais je suis plus perplexe sur la structure du récit... Disons que j'aurai trouvé le livre bien plus intéressant si la dernière partie, très courte, avait occupé une plus grande part du livre. Je ne peux pas en dire plus car je ne veux pas spoiler le dénouement, j'espère que ceux qui l'on déjà lu comprendront...

Concernant le tome 3 de "Dune: la Génèse", je suis soulagé d'avoir le fin mot sur l'origine du conflit entre Atréides et Harkonnen, mais je reste tout de même un peu sur ma faim, sans être mauvais loin de là, niveau souffle c'est un peu court...

Je l'ai fini hier soir et comme toi, j'ai trouvé l'épilogue trop rapide, ce n'est pas grave , ce midi je vais a la BU chercher la Maison Atreides pour me consoler :mrgreen:

Dans un tout autre genre je viens d'attaquer "Une brève histoire du temps" de Stephen Hawking.
C'est un traité de vulgarisation scientifique très réputé sur les origines de l'univers et les trous noirs.
Ça me parait beaucoup mieux qu'un bouquin des Bogdanoff

Merci Jojo, il me tente bien celui là

Galadan a écrit :Dans un tout autre genre je viens d'attaquer "Une brève histoire du temps" de Stephen Hawking.
C'est un traité de vulgarisation scientifique très réputé sur les origines de l'univers et les trous noirs.
Ça me parait beaucoup mieux qu'un bouquin des Bogdanoff

Je te conseille également, si tu aimes l'astrophysique, La magie du cosmos de Brian Greene. Très très bien fait, vulgarisé mais pas trop, réflexion sur les concepts du temps et de l'espace à travers l'histoire de la physique.

Question littérature, je suis plutôt classique.
Je conseille à tous la lecture de L'Idiot de Dostoïevski, qui pour moi représente le livre le plus dense et passionnant jamais lu. Lolita de Nabokov : magnifiquement écrit.
Et pour ceux qui aiment l'absurde, Flann O'Brien : Le troisième policier, L'archiviste de Dublin, Swim Two Birds. Débordants d'humour.

dernier bouquin lu: "L'extension du domaine de la lutte" de Houellebecq.

Je ne conseille pas ce bouquin, même si je l'ai aimé personnellement, c'est un écrivain assez particulier, ceux qui connaissent peuvent confirmer je pense....

Oooooh, en voilà qui me gonfle bien comme il faut !

Je viens de finir Autrefois les ténèbres-Le Prince du Néant , de R. Scott Bakker.

AMHA un tres bon livre de fantasy, bien loin des copies de Tolkien. Une trame sur fond de guerre sainte dans une univers complet.

On a discuté littérature avec Maître Guyzard hier soir. Et je me suis à nouveau essayé à l'exercice de la liste de lecture.

Rappel : il a 16 ans, il est en terminale, il est intelligent, mature et curieux.
Evidemment, il y a sans doute des redites par rapport à ce que j'ai déjà pu conseiller. On est parti de 1984, dont je lui parlais déjà il y a deux ans et qu'il vient de finir.

- "Le meilleur des mondes", d'Aldous Huxley. C'est le pendant du précédent. Obligé de lire les deux. Et si on a cinq minutes, lire "Blade Runner", de Philip K. Dick (paru au départ sous le titre "les androides rèvent-ils de moutons léectriques ?"), et voir le film (une putain de tuerie !)

- Le seigneur des anneaux. Parce qu'il FAUT l'avoir lu. Et que j'ai à chaque fois que quelqu'un le commence la nostalgie : plus jamais je ne découvrirai ce livre et c'est une douleur...

- Lorenzaccio, de Musset. C'est la révolte romantique par excellence. L'idéale adolescence. Faut pas se laisser aller à se dire "gnagnagna, c'est du théatre classique, ça va être tarte". C'est une merveille absolue.

- Puisqu'on est dans les classiques, dans le théatre : "Cyrano de Bergerac". La magie du rythme des alexandrins méridionaux. Rien à voir avec ceux de Racine, mais une bonne initiation à ce rythme particulier. Les personnages de Rostand ont l'accent du midi qui fait chanter leurs mots. Cyrano, c'est la gràce du verbe, la pureté de l'âme, la truculence et la fougue. Putain, quelle claque j'ai pris dans la gueule en lisant ça...

- "Le vieil homme et la mer". Et quitte à lire du Hemingway, "l'Adieu aux armes".

- "Des souris et des hommes", tiens ! La simplicité du langage de Steinbeck au service de la puissance des émotions qu'il décrit. Un monument en 130 pages.

- "Sur la route", de Kerouac.

- Et puis Fante ("demande à la poussière" est un chef d'oeuvre de désespoir et de rage).

- Evidemment, la poésie trash de Bukowski ("les contes de la folie ordinaire", par exemple). Ca donne envie de voir du pays, de baiser et d'être libre. Et peut-être de boire, aussi, un peu...

- Association d'idée avec le titre d'avant : Edgar Poe "les histoires extraordinaires". C'est le père de la littérature d'épouvante. Et c'est traduit par Baudelaire : on dit que la traduction est meilleure encore que l'original.

Pour compléter la collection du parfait adolescent romantique je rajouterais les incontournables :
L'écume des jours de Boris Vian. On le lit souvent plus jeune mais ça reste un sacrée morceau de la littérature du XXeme Siècle.
Les chants de Maldoror, de Lautréamont. Un régal, surtout si on le lis avec un peu de distance en se demandant si tout ça n'est pas une blague.
Et pourquoi pas un peu de Lovecraft ? L'affaire Charles Dexter Ward en particulier qui fait une sorte de digest de toute son œuvre.

Ah pis tiens, André Frédérique, un illustre méconnu. Du surréalisme comique tragique. Ce sont plus des poèmes en vers ou en prose par contre.

Cyclisme

L'archevêque était jaloux du curé. Le curé avait une bicyclette. Parfois il roulait, lâchant son guidon pour lire son livre de messe. L'archevêque le voyait passer tout noir sur ses roues d'acier devant sa fenêtre, tantôt sifflant, tantôt souriant, grisé de vitesse. Il cornait avant le tournant. Quelquefois, si une oie barrait le chemin, in sonnait avec un timbre placé devant le frein.
Le soir, au retour, il croisait des camions lourdement chargés ou d'autres qu'il fallait dépasser, qui remontaient vers la ville. C'était le gros klaxon qui marchait, sur le coté droit du guidon, à coté de la petite trompe.
Quand il faisait beau sur la route, le dimanche, les jeunes carmélites s'en revenaient par quatre ou cinq en chantant. Le curé les dépassait en les prévenants au moyen d'un grelot attaché sur la selle. Pour les encombrements, les foules, les obstacles imprévus, une sirène magnétique fixée au milieu du guidon communiquait à sa pédale gauche.
Il avait d'autres accessoires de secours, des trompes marines, une sorte de petit cor qu'il portait sur l'épaule. Et même, sur la tête au-dessus de son chapeau rond, une grande batterie de cuivre avec deux mailloches feutrées, dont il ne se servait que rarement, très rarement, pour faire envie à l'archevêque.

Ou encore

Injustice

Madame Pron
Madame Pou
ont deux époux
l'époux Pron et l'époux Pou
Mais les poupons des époux Pron
auront plus de sous
que ceux des époux Pou.





Le crocodile

Le crocodile du notaire faisait
peur aux enfants qu'il
guettait au fond de la maison
dans sa niche il attendait
en comptant les minutes
la sortie du saute ruisseau
aussi dût on le tuer
avec du sublimé jusquà
ce qu'il fût de moins en
moins crocodile
d'abord
codicille puis
cédille à
sa mort il ne restait de lui qu'
un
cil.

:D

Petite correction, Nico: C'est Cyrano que j'ai fini, et 1984 que j'ai attaqué :linux:

En tout cas, j'ai de quoi me parer pour cet hiver. Merci encore :linux:

On rajouterai pas un peu de Pagnol, à cette liste ? L'eau des collines, par exemple ?

A lire absolument : un petit bouquin a l'humour gigantesque , que je picore petit a petit , dans la peur du moment où je l'aurais finis :(

:app: :app: Will Cuppy : "Comment reconnaître vos amis des grands singes" :app: :app:

Franchement , ça fais vraiment du bien , je me surprend a rire a voix haute , c'est irrésistible .

Quelques citations :
«Le rossignol reste fidèle à sa compagne, aussi longtemps qu’il est enfermé dans la même cage.»
(Le passage sur les oiseaux est vraiment tordant , il est toujours question a un moment ou a un autre , de leurs balancer un parpaing ou un coup de fusil) :mrgreen:

«L'hippopotame est monogame. On peut penser, quand on le voit que c'est déjà beaucoup.»


M'enfin voilà , moi je suis mort de rire .

-m-

Ça me tenterait assez ça, effectivement!

Si tu est tenté , alors n'hésite pas : cède a la tentation (si ce n'est pas de la compulsion , c'est une impulsion , alors on a le droit !)
Par contre je fais pas tourner le mien , j'ai une dédicace dessus ce qui le place au rang d'objet à valeur sentimentale
...et de toute façon la fourmi n'est pas préteuse ... :D
-m-

Rien que la couverture déjà c'est un dessin de Cavanna, ça peu donc être que du bon!
Du père François j'avais lu, il y a un temps, "Et le singe devint con" à se faire aussi pour pisser de rire...