LUTHERIE AMATEUR

allez une autre
defonceuse a commande numerique, 21mm de CP de bouleau a decouper en une passe plein panneau avec une fraise d'ébauche de 18.
fraise carbure monobloc, hélice négative pour pas arracher les pieces, et coupe fragmentée pour faciliter l'evacuation du copeau
18000 tours, avance 20m/minute, 15KW a la broche, autant sur chaque axe XYZ, 4 fois plus sur les pompes a vides qui tiennent les panneaux plaqués.

cas n°1:
-on deligne le long de la face du panneau, en laissant une lamelle de 3mm due a l'imprecision de positionnement du panneau de 3000x1500.
au bout du panneau, la languette se detache, vibre (elle est du coté avalant), et vient tapoter la fraise.
a trois metres de la, 26mm de BA13, la laine de roche insonorisante et la tole de 1mm. les bosses sont bien visibles dans la tole, mais rien ne traverse.

cas n°2, en modifiant le programme qui merdouille, ligne 4820, tu tapes 180000 en avance au lieu de 18000. une broche, le prix d'une twingo, et un opérateur qui court sur le parking. meme si l'avance rapide c'est 40m, ca fait vite :mrgreen:

j'en ai une tonne d'autres.
le seul qui c'est fait mal, c'est celui qui s'est relevé pile poil sous le chargeur d'outil, avec les 12 fraises et forets montés dans les pinces... ca picote la tete :mrgreen:


et en peinture:
le mec (prénommé washington ou du style, un immense black hyper sympa) nettoie la pompe de son installation airless, sans lunettes, accroupi devant le bouzin.
il ouvre l'air pour voir...
il voit plus rien.
et quand il arrive dans mon bureau, il est mort de rire, en me demandant ce qu'il donne, en blanc. mais bon, il aurait pu devenir gilbert montagné, ce con...

une fois avec des potes, on s'amusait avec une carabine a plomb: on visait un oeuf pose sur un pied de parasol. A un moment, je tire, le plomb ricoche sur le pied de parasol et m'arrive sur la pommette, 2 cm sous l'oeil. Je retoucherai plus jamais a cette merde de ma vie :?

super_taz a écrit :une fois avec des potes, on s'amusait avec une carabine a plomb: on visait un oeuf pose sur un pied de parasol. A un moment, je tire, le plomb ricoche sur le pied de parasol et m'arrive sur la pommette, 2 cm sous l'oeil. Je retoucherai plus jamais a cette merde de ma vie :?

tu ne toucheras plus jamais un oeuf ? :mrgreen:

J'ai faillit m'en prendre un dans le front en tirant dans ma cheminée l'autre jour.

caribou a écrit :

dpinton a écrit : PS: les accidents que vous racontez me choquent pour la plupart par la négligence des opérateurs.

Comme je le dis dans le premier message c'est bien le but de l'affaire, les médecins te le confirmeront, la quasi-totalité des accidents impliquants de l'outillage ou une machine sont le fruit de la négligence ou d'un excès de confiance.

Les statistiques médicales ou autres le mettent en évidence, en effet.
Et ça choque jusqu'à ce que ça nous arrive à nous même, absolument personne n'en est à l'abris .

Je sais bien que nul n'est à l'abri, c'est pour ça que j'essaie de faire attention. Mais quand même, par exemple ce n'est pas compliqué de débrancher ses outils avant d'aller croûter..., par exemple.

Et ça t'est jamais arrivé d'oublier de le faire , pour une raison X ou Y?
Ben si c'est le cas, bravo...

pour ma part je vais plus loin dés que j ai fini avec l outil il est systématiquement debranché
je me suis déja fait avoir tu prends le truc et tu le manipules et il est branché et il demarre
quand c'est un perceuse ça va ,mais il y a d autre truc sympa genre meuleuse ect... qui avec le couple te foutent une trouille bleu :mrgreen:

un rapide pour la nuit...
un matin, 6h30, je suis charrette seul pour finir une voile traditionnelle ( voile aurique pour ceux qui savent) et je me préparais à mettre en place l'œillet de point d'écoute (soumis aux plus fortes charges, donc un machin costaud.
cet œillet pourrait être en inox, embouti sous presse (20tns) et basta, mais le prorio veux un look tradi alors, œillet bronze/laiton à emboutir à la main... c'est pas le premier, donc pas d'angoisses...

La chose a savoir c'est que le premier coup sur la matrice permet a la cosse centrale de prendre le bon pli et de faire le joli boulot...

Donc pour le premier coup tu envois la purée et tu lâche la masse de 2 kg du haut de ton joli long bras musclé, histoire de faire comprendre à ce morceau de métal qui est le patron..
tu sais qu'il faut environ une pression de 200/250 kg pour "placer" le bouzin...
donc, tu lève le bout de fer, tu entame le mouvement de descente violent.....oui....c'est beau....c'est viril...il va prendre cher cet œillet c'est sur...
oui mais, au loin, juste perçu par le coin de ma rétine, surgit l'ombre d'un autre boulot, tout aussi urgent mais qui m'était complètement sorti de la tête ( en acceleré dans ma tronche: " au merde...j'l'avais...oublié...j'suis con moi...")...donc la massette n'arrive pas sur la matrice mais sur la main gauche qui la tient....

en premier lieu..;retrouver les poumons...ouvrir les yeux...putain ça pique....compter les doigts par terre (ouf, y a pas)...ne pas tenter de se relever de la position "araignée sous le règne de baygon" et tenter de reprendre vie...doucement..;t'as pas mal...

Une demi heure passée au sol a me tenir la main et ne pas oser la regarder tellement la douleur était vive...

a l'arrivée de ma piqueuse (employée faisant les assemblages de panneaux de tissus) à 7h30 je suis toujours dans les vapes et me décide enfin a regarder sérieusement ma main...il y a la marque carrée de la masse en relief couleur mauve/bleu/sang et la tentative de sortie d'un hématome (de savoie) gros comme une orange...et cette douleur damned...le moindre mouvement (même le flux sanguin) me tire des bouffées de douleur...
Urgence, radio...rien de cassé...
mais la main en vrac pendant 2 semaines et pas de guitare pendant 2 mois...

la voile marche bien, merci pour elle....

a ca la meule je connais bien un matin dans une boite ou j'étais en intérim le patron me demande de couper un patte rapide avant que le client récupère la pièce
je demande au patron si il a recu le carter de protection pour la meule que je lui demande depuis 3 semaine et bien entendu non...donc je met des bon gants et zou j'attaque la patte .
j'aime pas bosser avec des gants et comme vous le devinez ma main a légèrement glisser sur le corps de la meule et mon majeur gauche a fini par se faire agripper par le disque a tronçonner
résultat une meule éclater par terre de colère un patron qui se fais tout petit dans son coin en attendant que je me calme et un doigt bien depiotter .
sur le coup se fut tellement rapide que j'ai pas eu mal mais 30 mn plus tard c'était pas la même et la vache je savais pas qu'il y avait tout ca dans un doigt
au final 3 mois et demi d'arrêt mais par chance la coupe c'est arrêter a 1 mm du tendon et du nerf ...et le chirurgien a fais un boulot d'enfer pas de séquelles et on ne voit presque rien ...fiuuuu

Y'a un autre truc, c'est le matos défaillant.
Je faisait de la maçonnerie dans la maison que j'avais construit il y a quelques années. Mon père posait du lambris et était tout heureux d'utiliser son nouveau cloueur pneumatique. Je monte le voir je regarde un peu le taf en inspecteur des travaux finis, et je me paye sa tête en lui disant "fais gaffe de pas te clouer les doigts!"
Il me dit "mais naaannnnn, y a une sécurité t'inquiète" et il pointe le pistolet vers mes pieds et actionne la gâchette... 4 pointes sont parties à la vitesse de la lumière juste autour de mon bas de futal et une s'est fichée dans la coque de sécurité d'une de mes pompe :?
Une pointe s'était coincée dans le bec du pistolet et avait bloqué la sécurité, un vrai flingue.
S'il avait eu la mauvaise idée de pointer au niveau de ma tronche j'étais bon pour Hellraiser II le retour.

Ah tiens, il était arrivé la même chose à mon père mais avec un fusil à pompe... Ma sœur avait une écurie de propriétaires (des canassons) et il faut savoir qu'assez régulièrement on voit des faits divers de cinglés qui foutent le feu à des écuries, ça n'arrive pas que dans les mauvais films. Ma sœur étant un peu paumée dans la cambrousse mon père décide de lui acheter un genre de fusil à pompe, le même style que ceux des flics aux US, comme arme de dissuasion.
On était à table et il explique comment ça marche, ma mère dit qu'elle n'aime pas du tout le voir manipuler ainsi une arme à feu avec les trois quart de sa famille autour de la table et mon père lui répond en substance qu'il n'y a rien à craindre, qu'il sait quand même ce qu'il fait et que de toutes façons il y a la sécurité... 15 secondes après un coup de feu était tiré par mégarde dans le mur, et même avec de la grenaille ça démoli bien le plâtre... ça a comme jeté un froid et le fusil est sagement retourné dans sa boite :mrgreen:
Je n'en suis pas sûr mais je me demande même s'il n'est pas aussi retourné chez le marchand.

ludobag a écrit :pour ma part je vais plus loin dés que j ai fini avec l outil il est systématiquement debranché
je me suis déja fait avoir tu prends le truc et tu le manipules et il est branché et il demarre

Je l'ai déjà raconté plein de fois mais depuis que j'ai vu une scie à ruban se mettre en marche toute seule à cause de son interrupteur "de sécurité" défaillant, je sais que ce genre de précautions n'a rien d'exagérée.

Une autre de moi qui revient. J'ai été un champion du monde ce jour là...

Une tuyauterie PVC de 40 mm a faire descendre dans le garage en traversant la dalle a ras d'un mur. Je fait une jolie decoupe dans le placo pour installer mon marteau perfo muni d'une scie cloche a beton de 50 et j'attaque mon percage de dalle. Bien appuyé sur le perfo, 7-8 cm de percé et la scie cloche bloque nette sur un tor qui n'avait rien a foutre là. Le perfo s'est mis a tourner autour de la cloche et ma jambe a servi de butée. J'ai été balayé comme dans les scenes de karaté et eu un bel hématome bien douloureux sur le tibia mais ca allait encore.
Là ou j'ai ete enorme c'est pour me debarasser de la feraille toujours bien au fond dans son trou, scellée par les deux extremites. J'attaque le trou par en dessous dans le garage pour faire de la place autour de la feraille. Une fois arrivé a la feraille je me dis: je vais la faire chauffer au chalumeau pour la degager " facilement" au burin; elle va pas faire sa maline cette feraille!!! Vaillant avec mon chalumeau, je chauffe et d'un coup tout le polystyrene isolant du placo autour du trou s'enflamme derriere. Heureusement le feu s'est eteint tout seul. J'ai eu la vision de ma maison meme pas finie en flamme et je touchais tous les murs pour voir si ca chauffait.
Ce qu'on peut etre C.. des fois ...

allez, le cloueur, que j'utilise pas tous les jours, mais presque.
pneumatique.
j'aime pas l'autre, celui a gaz, que je laisse a mon collègue ( ne pas jeter la cartouche de gaz au feu, c'est vrai ce qui est ecrit dessus, ca pete grave, on était a 30m pour l'essai, et on a baissé la tete :mrgreen: ). le paslode IM90i pointes de 90, c'est lourd, bruyant, ca pue le gaz, ca tient 20 clous dans le chargeur, quand t'es pas en panne de clous t'est en panne de batterie ou de gaz. et un noeud d'epicéa t'oblige a finir au marteau.

donc le pneumatique stanley bostich
clous annelés de 80, 60 clous dans le chargeur; 9 bars au cul histoire de pas sortir le marteau de la ceinture, la tete entre d'un cm, noeud ou pas.

sur le chantier, on etait saoulés par le coq du poulailler du voisin qui gueulait toute la sainte journée.
j'étais sur le toit fraichement couvert, cloueur a la main, quand l'envie de ne plus l'entendre faire cocodi cocoda m'a choppé :sif:

position du sniper, couché sur la tuile,
un liteau de 40cm dans la main gauche, en appui sur la sécurité de contact de la tete du cloueur
ligne de visée entre le cul de l'arme et le volatile
paf

et ben, le clou, ca a une vraie trajectoire de merde. ca part en parabole et tombe de 4m en 20m. le coq a rien vu.
par contre, si j'avais pas oublié le recul qui nous nique régulierement les doigts en les coincant contre la piece de bois qui est derriere le cloueur, je serais pas rentré a la maison avec une joue de boxeur :sif:

Je touche du bois, mais pour l'instant il ne m'est rien arrivé de grave avec les machines. Le pire qui me soit arrivé c'était avec une hachette, j'avais 13 ans et je refendais du bois en tenant (bêtement) le morceau avec ma main gauche, vous imaginez la suite.
Bizarrement sur le moment je n'ai rien senti, il a fallu un moment pour que je réalise que le (petit) morceau de chose couleur chair posé sur le bois de l'autre côté de la hachette par apport à mon index avait un jour fait partie de celui-ci. Tout est arrivé en même temps et d'un coup, le sang, beaucoup, la douleur, et la sensation de mal au coeur.
Plus de peur que de mal, l'ongle a été épargné, la chair a repoussé.
Depuis je fais attention à tout ce qui coupe, en rotation ou pas.

Galadan a écrit :Et ça t'es jamais arrivé d'oublier de le faire , pour une raison X ou Y?
Ben si c'est le cas, bravo...

Je ne disais pas ça pour ceux qui ce sont blessé eux-mêmes, moi ce qui m'énerve ce sont les gens qui ne pensent pas qu'ils peuvent blesser les autres avec leurs manip' douteuses ou en laissant les outils traîner.
Bien sûr que ça m'arrive de laisser des outils branchés, mais mon garage donne sur la rue donc il est toujours verrouillé quand je n'y suis pas du coup ça limite les risques. Je dois avouer que je me suis déjà retrouvé en train de tripoter des fraises de défonceuse ou des lames de scie sauteuse sur des engins branchés, mais au bout d'une seconde je me reprends.

^ Faites comme lui, touchez du bois!

Je viens de passer mon après midi a couper des fourrures d'isolation avec une meuleuse dont l'inter etait chinté et qui démarrait dès qu'on la branchait, j'avoue qu'après avoir lu tout vos commentaire, j'était pas rassuré et je maudissait mon beauf de n'avoir que du matos de merde pour travailler alors qu'il me l'aurait dit j'aurai pris la mienne.

la meuleuse c'est une saloperie.
je viens d'en acheter une (jeudi ou vendredi) pour remplacer la mienne.
une bosh, inter sur le coté gauche, en face du pouce d'un droitier.
mon ancienne etait une metabo, inter au dessus, que des fois tu l'eteinds quand tu meules a une main, et ca fait caguer.
pasque quand tu meules, les ingés de chez bosch le savent pas, mais ton pouce est au dessus de l'outil.

donc inter sur le coté, pas en face du pouce quand tu meules, mais quand tu changes de disque.

changement de disque a tronconner
tu tournes la clef de serrage ( et oui, chez bosch, y zont pas encore inventé les ecrous de serrage manuels que metabo a depuis 10 ans)
et l'appui pour bloquer, il est sur le pouce.
donc blocage en appuyant sur le pouce... et demarrage imprévu clef en prise.
j'ai pas laché la meuleuse, ni la clef, malgré le demarrage progressif de chez bosch genre tout a fond couple maxi d'entrée, mais l'ecrou est presque mort au premier serrage, et j'ai compté mes doigts pour voir s'il y avait des dispensés...

les meuleuses, inter au dessus, et pas de clef.
ya pas que les utilisateurs distraits, qui sont a blamer, la j'etais pas distrait.
par contre l'ingé ou le designer de chez bosch feraient bien d'essayer les outils.
comment ca, en chemise cravate c'est pas facile?

euh...Pourquoi t'as prise celle la, alors ?