LUTHERIE AMATEUR

A vrai dire, je ne suis pas trop inquiet, et même au pire si ce n'est pas très droit, je sais que la future propriétaire ne m'en tiendra pas rigueur.

C'est un truc acheté ou fait maison ? (j'ai suivi ton sujet sur la Chiquita mais je ne me souviens pas)

C'est acheté chez les très controversé Bezos...

https://amzn.eu/d/3WKj0Mt

Il existe en noir aussi.
Généralement, je n'aime pas acheter du matos qui ne vienne pas de marque reconnue parce que le risque de tomber sur de la camelote qui ne vaut rien est loin d'être négligeable. Pour ce genre de pièce, il n'y a pas de risque.

Ça fait cher le bout de métal moulé, quand même. À ce prix ils auraient pu mettre une marque

Ok, merci, si je rate la première version, je ferai un truc équivalent mais en bois, ça permettra d'éviter les vis à chaque bout.
...Et ça m'obligera à me lancer dans le fraisage à inclusion.
Et ça fera baisser mon stock de chutes...

benoit suaudeau a écrit : mar. 29 avr. 2025 22:08 Ça fait cher le bout de métal moulé, quand même. À ce prix ils auraient pu mettre une marque

Comme si la lutherie permettait de faire des économies

Comme ne j'aime pas les vis apparentes, j'ai modifié les pates de fixation des humbuckers.
Je vais les fixer par l'arrière : Pour le simple, je lui ai coupé les oreilles mais je pense qu'il va continuer à entendre.
Je vais essayer de le faire tenir avec 2 aimants qui seront collés au fond de son logement : Ensuite, j'ai fait un plan :

De manière toute à fait non rationnelle, j'ai laissé en plan le corps et je me suis attaqué au manche.
Au programme, une reprise de la tête et une reprise du profil du manche qui était trop épais.

Je me suis fait un patron adapté de la tête de mon excalibur. et en avant la petite scie à ruban. J'ai viré le vernis au racloir, même mal affûté ça part bien. J'ai continué au racloir, pour la première fois bien affûté, ça chauffe un peu les doigts mais sinon, quel bonheur !
Je suis passé de 21,5 à 20 mm à la première case et de 24 à 22 à la 12ème. Un peu de lapidaire pour poncer bien droit...

Un peu de rouleau-ponceur pour rouleau-poncer. et on repart sur une bonne base. J'ai collé un placage sur la tête, si je me souviens bien c'est du palissandre.
J'ai une petite reprise à faire du côté du sillet, sinon c'est conforme à ce que j'espérais. Et la finition sera au tru-oil par ce que ça fait maintenant plusieurs années que c'est impecc' sur ma basse Explorer-5, aussi bien sur la tête qu'au dos du manche.

Je pointe et je coupe: récupération de l'accès au réglage du trussrod, non seulement ça peut servir mais en plus c'est plus joli. Mauvais stockage, déménagement, manipulation pas assez minutieuses, les raisons d'avoir des rayures ne manquent pas, mais avec un peu de P120, de P180 et d'huile de coude, j'ai rattrapé le coup. Je vais tester un bouche-pore de type silicate de potassium liquide, acquis chez un vendeur bien connu par ici dont le nom fini par -music. J'ai généreusement tartiné au pinceau, j'ai peu d'espoir de ne pas avoir à poncer tout aussi généreusement (toutes mes excuses pour la double négation, je ne crois pas avoir déjà été autrement) mais j'ai espoir que le résultat me plaise (ah bah si, finalement...).

Bon, alors, je pense que ma technique d'application du bouche-pore est grandement améliorable.
J'ai hésité entre la carte bancaire et le pinceau, j'ai utilisé un pinceau. Puis j'ai poncé... Aurais-je du utilisé une carte plastifié ? ou diluer ? ou les deux ? ou est-ce normal qu'une seule passe soit insuffisante ?...

Je devrais faire des essais mais ce n'est pas ma priorité, alors je suis passé au tru-oil car je connais. Une 20aine de fiches avec coup de ponçage au P1000 sur une cale bien plate toute les 3 couches et je laisse tranquille la dernière couche, c'est moins bien qu'un ponçage + polissage mais je brillant est suffisant et c'est vraiment facile. Idem au dos de la tête puis 3 couches fines au dos du manche pour un effet huilé. Et enfin, nettoyage et polissage de la touche et des frettes.

Finalement, il y aura bien une table rapportée, en noyer, en 1 seul morceau.
Donc je remets le corps sur la table à surfacer pour enlever entre 9 et 10 mm.
Y'a des fois je regrette de ne pas avoir pris la petite affleureuse Makita, mais pas là, dans ce cas je suis bien content d'avoir la moyenne Triton car en 4 passes ce fut plié, et encore la 4ème fut légère, environ 1mm.
Le corps est maintenu avec 2 grenouilles à l'horizontal. Puis un coup de racloir pour enlever le gros du vernis sur le morceau d'armoire qui va devenir une table. Puis insertion d'une réhausse et fixation par 4 vis suffisamment incrustées sur la table à surfacer, le but étant d'obtenir une surface bien plane en enlevant le moins de matière possible. 2 passes ont suffit, la première pas si légère que ça, et il restait plus de vernis que ce que j'avais l'impression. Prochaine étape : la cavité électro et les passages de câbles.
En attendant, une petite photo à la lumière du soir.

Elle est sympa cette table ! Et elle a l'air bien ta table à surfacer aussi.

Le fait d'avoir une table rapportée, ça permet de creuser les passages de fil des micros et de faire la défonce électronique traversante dans le corps.

Merci, oui, vraiment le noyer, je ne m'en lasse pas tellement je trouve ça beau.
Ma table à surfacer a l'avantage d'être relativement bien plate mais la peinture des équerres métalliques a tendance à se barrer et ça ne glisse pas super bien.
Petite avancée aujourd'hui, j'ai découpé la plaque électro. Devinez dans quoi... un bout de noyer pardi !

J'ai lancé mon super logiciel de dessin very hi-tech sketch-down et je me suis fait flipper tout seul, du genre "mais c'est qui lui qui me regarde ?..." un peu de ciseaux + scie à ruban + lapidaire plus tard et hop

nicobass a écrit : ven. 29 août 2025 21:38 super logiciel de dessin very hi-tech sketch-down

Il est top ce logiciel, j'utilise le même !

Pour la lubrification des barres, je te conseille le savon en pain, ou une chandelle, que tu frottes sur la surface de glissement, comme on farte des skis.

benoit suaudeau a écrit : sam. 30 août 2025 00:19 Pour la lubrification des barres, je te conseille le savon en pain, ou une chandelle, que tu frottes sur la surface de glissement, comme on farte des skis.

Ok, merci, j'ai un bloc de paraffine (pour mettre des vis dans le bois) et un bloc de farte (pour mon snowboard que je n'utilise plus), ça doit aussi faire l'affaire, j'essaierai d'y penser la prochaine fois...

Aujourd'hui, avancée plus modeste qu'espérée, comme d'habitude somme toute.
Mais pas de recul, pas de boulette, c'est toujours ça.
J'aime bien la maxime "moins je mesure, moins je fais d'erreur de mesure."
J'ai reporté :
1. le contour de ma plaque électro à sa place
2. les diamètres des aimants
3.les arrondis correspondants au diamètre de ma fraise à copier. J'ai pointé pour percer avec mon foret de 12 mm sur la perceuse à colonne.
J'ai regretté de ne pas avoir 2 serre-joints à 1 main... Et j'ai relié les trous à la scie sauteuse... La prochaine étape ça va être la réalisation de gabarits :
1. pour la cavité
2. pour l'inclusion de la plaque
3. finir le gabarit pour les micros

Gribouillage + perçage + scie sauteuse + rouleau ponceur oscillant = gabarit
Le morceau précédemment extrait est spécialement laid mais il a une grande qualité, il est exactement de la même épaisseur que le corps, ce qui est très pratique pour caler un gabarit (et le maintenir avec des serre-joints).
2 passes de fraise à copier et un coup de rouleau ponceur plus tard :
Bis repetita pour encastrer la plaque électro.
La précision n'est pas chirurgicale mais ça ira. Sauf que... n'ayant pas de fraise à copier assez courte, je vais devoir doubler l'épaisseur du gabarit...

Il suffit de sur elever ton gabarit avec 2 mdf de 20mm au niveau des serres joint !

Hello,

Merci, oui, en effet, si on a 2 cales de même hauteur c'est plus rapide, mais je n'avais pas.
J'avais une chute de contreplaqué de 15 mm, j'aurais pu la couper en 2 pour faire mes 2 cales, mais me connaissant, je sais que j'ai un don pour les catastrophes alors j'ai sécurise le guidage de mon roulement au cas où il descende trop bas.Ça ne m'a pas pris tellement plus de temps que de passer la planche sur une scie. Réglage de la profondeur de la défonce. Et voilà, ça c'est fait. Mon premier fraisage inclusif de ma vie, je suis content.