Calibreuse, la suite.
Durée de construction : presque 2 mois :fessee:
Fidèle à ma philosophie, entièrement en matériaux de récupération. C'est aussi pour ça que c'est long : il faut s'adapter à ce qu'on a. Mais c'est sympa aussi, il faut se forcer un peu. Je n'ai pas fait de plan, j'ai construit au feeling, en fonction de mes matériaux.
La base, c'est donc le rouleau. Long à assembler, et pas si évident que ça d'aligner les rondelles en CP, malgré les précautions. Ça se sentira plus tard à la "rectification" ...
J'ai récupéré les palier applique du tambour de notre machine à laver, qui a rendue l'âme l'an dernier, et fabriqué des paliers support en bois, en étant le plus précis possible, surtout sur la hauteur d'axe.

Semelles en CP restant de l'établi ( cette fois, y en a plus !), flasque en agglo de 22 (projet de mini enceinte avorté), gousset en OSB (c'est sans doute pas le meilleur choix, mais j'avais que ça sous la main).
Le plateau en cours de collage renforts (reste de transformation de la grande table à langer en petit bureau, il y a ... ?)
Le châssis et ses platines support
L'ensemble monté, et presque opérationnel (premier test de mise au diamètre du rouleau)
J'ai gardé un bout d'arbre libre coté opposé à la poulie, pour un éventuel polissoir ( à mon rythme, je devrais polir dans 2 ou 3 ans

)
Un zoom sur le système de réglage d'inclinaison du plateau. Le grand volant en alu, c'est la poulie du tambour de machine à laver. Très pratique pour manœuvrer. J'ai fixé un écrou M12 à l'araldite au centre, qui se visse sur la tige filetée, immobilisée en rotation et articulée sous le plateau. La dite articulation est constituée d'une vis M12 passée dans un raccord en Té en laiton, et immobilisée par 2 colliers STAUFF en polyamide, qui servent normalement à fixer des tuyaux sur les installations industrielles.
Fonctionnement : une rotation du volant, dont l'écrou reste en appuis sur la traverse inférieure, provoque la montée ou la descente de la tige filetée, donc l'inclinaison du plateau. Un contre écrou sous la traverse permet de lutter contre les vibrations et conserver le réglage de la hauteur. Sur la photo, on voit la petite vis M3 qui immobilise en rotation la tige filetée dans le raccord. Je voulais initialement articuler aussi la traverse inférieure (le triangle plateau/châssis/tige filetée est deformable, puisque le côté opposé s'agrandit) mais c'est finalement inutile, vu le débattement. Une ovalisation du trou de 13mm dans la traverse est suffisante. La capacité sous le rouleau est de 40mm.
Sur la photo du dessus, on voit que le châssis est "caissonné" dessous avec une vieille porte de placard, pour lui donner de la rigidité.
J'ai passé un peu de temps à fabriquer une chaise moteur avec un tendeur correct, et rigide. Le moteur est celui de ma bétonnière, qui ne tourne plus de béton depuis 10 ans au moins, mais qui a le mérite d'être un simple asynchrone 220V, 3/4 ch., 1450 tr/mn avec un bête condensateur de démarrage. J'ai renoncé à utilise le moteur de la machine à laver, dont il fallait d'ailleurs changer les charbons, et au collecteur bien usé. Sans compter le variateur intégré au panneau de commande, un brin compliqué. (Vitesse variable, OK, mais en ai-je besoin ?)
La courroie trapézoïdale Gates est la seule pièce neuve de la calibreuse, avec la toile abrasive en rouleau, bien sûr. Et encore, je pense que le rouleau à entre 30 et 40 ans. Encore de la récup familiale, à voir à l'usage.
J'ai découpe la poulie bois à la circulaire, avec un montage à la ouanegaine, puis tourné la gorge sur ma perceuse DIY. L'angle du VE n'est pas nickel, mais ça fait le job. Je referai certainement une autre poulie plus tard. Le rapport de réduction est d'environ 2 entre moteur et rouleau ponceur, qui fait environ 88mm de diamètre.
Bon, l'étape rectification du rouleau, c'est long, très long ( je dirais 3 h environ ?). Et j'ai été obligé de m'interrompre car le contrôle du diamètre du rouleau à chaque extrémité m'a montré que j'étais en train d'usiner un cône. Ça ne doit pas poser de problème fondamental, puisque la face extérieure du rouleau est tout de même parallèle au plateau, vu le mode d'obtention. Mais j'ai eu peur que les pièces à calibrer se fassent la malle à gauche ou à droite, j'ai donc calé de 1 mm sous le palier opposé à la poulie. Cet écart vient bien sur de la construction manuelle des paliers et du châssis. Au final mon rouleau est cylindrique à 2/10e près. J'ai entièrement réalisé cette opération avec la calibreuse bridée sur la table fonte de la Lurem, qui fournit une excellente référence géométrique
On voit sur la photo les charnières du plateau : des paumelles de porte. J'avais un peu peur du jeu, mais en les montant en opposition (on ne peu pas dégonder le plateau) il n'y a finalement pas un pet de jeu.
Étape vernis (V33) 3 couches, pour faciliter le retrait du scotch double face au changement d'abrasif
Étape scotch double face, plus facile à coller en long qu'en hélice
Et enfin, après pose de l'abrasif (en hélice obligatoire, pour lui), calibrage du premier boutd 'bois !
Il ne faut pas prendre de trop grosses passes, je dirais 2 ou 3/10e maxi avec une vitesse d'avance raisonnable ( le moulin tiens plus de la 4L que du V8 cosworth), mais ça calibre et c'est précis. Ouf !
Maintenant, il faut vraiment un carter d'aspiration ... Et un carter moteur. J'y retourne demain.