Si faut élaguer/virer des photos, j'ai fait le plus possible sans être trop long (
) mais ça peut toujours être long ou faire planter des chargements de page, donc disez-le.
Les cordes sympathiques
dans les instruments occidentaux
:linux:
Rapide explication du phénomène (avec pas un gramme de science inside :mrgreen: )
Le phénomène de sympathie peut se décrire basiquement comme la vibration sans excitation physique d'une corde, en générale plus aigue, provoquée par la mise en vibration d'une autre corde, les deux cordes étant liées par un quelconque support. Pour que le phénomène puisse se produire, il faut que les deux cordes soient accordées à l'unisson, l'octave et la quinte mais beaucoup plus rarement. Les acousticiens noteront que cela forme les trois première constituantes d'un son*, la fondamentale (f), la première harmonique (2f) et la seconde (3f) (ce qui n'est évidemment pas innocent). Si les cordes le permettaient, on aurait même l'octave encore au-dessus (4f) qui résonnerait, la tierce (5f), etc.
Les cordes se répondent donc les unes les autres, ce qui a mené à la création de toute une métaphysique, une philosophie et même des conceptions cosmologiques (chez Fludd, cela appuyait sa vision du monde selon les divisions du monocorde, mais j'ai déjà du mal à tout saisir, alors je vais pas vous bassiner avec la philo...

). L'effet produit est celui d'un "prolongement" du son dû au fait que la corde sympathique continue brièvement de vibrer même après que l'on ait arrête de jouer la corde supérieure, et d'un enrichissement harmonique, parfaitement logique puisque les cordes sonnent avec les premiers harmoniques (les plus présents) de la note produite.
Si on exclut les instruments indiens, qui ont des chevalets particuliers qui permettent aux cordes sympathiques de se faire entendre, le son des cordes sympathiques est en général entre 30 et 100 fois moins important que celui des cordes de jeu (pour les cordes frotées type viole d'amour ou baryton), on ne peut donc les entendre que dans un périmètre de quelques mètres autour du joueur. C'est pourquoi d'ailleurs, ce sont pour la plupart des instruments de musique de chambre.
* On épargnera au lecteur la description des éventuels partiels inharmoniques, ça déborde du sujet et c'est déjà assez le bordel. :sif:
Instruments
I/ Renaissance/Baroque
Inventaire non exhaustif des instruments possédant des cordes sympathiques, apparus à l'époque baroque en occident. J'ai réduit la liste aux principaux, le reste des instruments étant souvent litigieux quand à leur forme, etc... qu'ils possèdent ou pas des cordes sympathiques voire jusqu'à leur existence. :mrgreen:
La viole d'amour
Je parle en premier de la viole d'amour surtout parce que c'est l'instrument-"icône" de la sympathie en occident et surement le plus connu dans nos contrées.
Grossièrement, on peut dire que l'instrument que l'on connait aujourd'hui est un "gros alto" à 7 cordes le plus souvent, avec un accord figé (accord parfait de ré majeur) et 7 cordes sympathiques qui courent sous la touche, passent dans des trous individuels aménagés dans le chevalet et s'attachent où elles peuvent, sur le cordier ou le bas de la caisse. Sa forme est souvent celle d'une viole de gambe, avec des ouies en forme de "flammes". Sa touche n'a pas de frettes, comme le violon. La tête est très souvent sculptée en forme de visage, une femme ou un ange aux yeux bandés étant le sujet le plus courant.
Tout d'abord, un fait un peu étrange mais qui prend tout son sens quand on regarde l'histoire de l'instrument : la viole d'amour fait organologiquement parlant partie de la famille du violon. Il suffit de remonter aux "origines" pour s'en convaincre. La première description qu'on en fait est celle d'un anglais du nom de John Evelyn, en 1679, qui le décrit comme un simple violon monté de cordes en métal. Ce sont ces cordes en métal qui produissent alors le "bourdonnement" caractéristique de ce qui sera plus tard celui des cordes sympathiques. Ce n'est qu'au début du XVIIème qu'on commencera à ajouter les cordes sympathiques et changer les cordes de jeu du métal au boyau, et jusqu'au XVIIIème il y aura encore des violes d'amour sans.
L'erreur de classification est semble-il à attribuer à un certain Jean Rousseau, musicien français, qui la classera parmi les violes. Les apparences sont c'est vrai trompeuses, une forme de viole, un grand nombre de cordes (6 ou 7)... Mais non. :mrgreen:
Son parcours a connu des hauts et des bas, pendant la période baroque, elle sera très en vue (Vivaldi lui consacrera des pages exeptionnelles, dans ses concertos pour viole d'amour ou luth) puis tombera en désuétude à partir de 1800. Sa renaissance, elle la doit à d'une part à JC Urhan, "le dernier des violistes", altiste de renom qui jouera la partie de viole d'amour (arrivée par hasard...

) de l'opéra Les Hugenots de Meyerbeer lors de la première, et à Hector Berlioz qui encensera cette interprétation et accordera tout un chapitre à la viole dans son Traité d'orchestration (livre-référence dans la composition orchestrale aujourd'hui encore). D'autre compositeurs compteront aussi beaucoup pour la viole d'amour, on citera Janacek (1554-1928) et Paul Hindemith (1895-1963) qui donneront à la viole d'amour ses lettres de noblesse à l'époque moderne.
Une forme de viole d'amour plus généralement réservée à l'englisches violet, nom donné aux viole d'amour ayant un nombre supérieur de cordes sympathique par rapport aux cordes mélodiques (sans que ce soit aucunement une règle, evidemment, ce serait trop facile sinon l'organologie...
)
Liens :
La Viole d'Amore Society of America, pleins de trucs rigolos et de beaux instruments :
http://www.violadamoresocietyofamerica.org/
La gallerie de violes d'amour de la collection Orpheon :
http://www.orpheon.org/OldSite/Seiten/Abra/Vda.htm
Vidéos :
Concerto en ré mineur de Vivaldi, 1er mouvement :
http://www.youtube.com/watch?v=Czyd27o8E-I
Sonate en sol mineur d'Ariosti :
http://www.youtube.com/watch?v=wfdxoR4-AXI
On entend pas bien les cordes sympathiques, en même temps ça demande des conditions de prise de son particulières, mais on peut les deviner si on écoute attentivement.
Le hardingfele
On en parlait juste au-dessus, le voici ! :mrgreen: Béchonnet à déjà placé les grandes lignes de l'histoire, je vais donc me borner à les préciser et compléter.
L'instrument actuel : Instrument à cordes frotées ressemblant très fortement au violon, de dessin quasi-identique, mais abondamment décoré (incrustations de nacre ou de bois qui recouvrent toute la touche, dessins (rosin) floraux autour de la table, les éclisses... ou autres), possédant en règle générale une tête sculptée (dragon scandinave le plus souvent), une ouverture verticale de ouies (+-1cm) au lieu d'horizontale, et un jeu de 4 ou 5 cordes sympathiques courant sous le manche, passant par le chevalet et accrochées au cordier.
La viole d'amour à eu une grande variété de formes, le hardingfele lui a plutôt subi des évolutions radicales dans sa construction plus que dans son "design". Le hardingfele originel (milieu-fin XVIIème) ressemble à un violon de paysan très décoré.
Ole Jonsen Jaastad, 1651
Le nombre de cordes sympathiques allait alors de 2 à 4. La barre de basse était taillée dans la masse de la table, la touche était parfaitement plate et le renversement nul. A partir de cette forme, deux luthiers, les frères Helland et Steinkjonndalen pour ne pas les nommer, vont au début du XIXème changer le forme de l'instrument, le faisant peu à peu ressembler au violon classique ; les techniques de la barre de basse rapportée, du renversement (toujours plus faible que le violon, mais qui fait son apparition) sont petit à petit adoptées par tous les luthiers de Norvège sur l'espace du XIXème siècle. Mais le fele garde ses spécifiités locales, ses ouies si particulières et son chevalet avec une courbure assez faible.
Fait marquant à garder en mémoire, c'est un hardingfele qui est le plus vieux représentant de la sympathie sur le Vieux Continent (1651, celui au-dessus ^^), invalidant de facto la thèse orientaliste de l'influence indienne, qui a fait florès au XIXème, soutenue par de très sérieux pseudo-scientifiques. :linux:
Liens :
Handanger Fiddle Asociation of America, nombreuses ressources sur l'instrument :
http://www.hfaa.org/Home
Sinon y a étonnement peu de sites un minimum exhaustifs sur cet instrument, du moins en français ou anglais.

Pour les vidéos, je vous renvoie à celles de béchonnet plus haut.
Le baryton
Le baryton, c'est le cousin cahotique de la famille. Dans le plus pur esprit baroque, il n'a jamais, mis à part une fois, connu de période durant laquelle sa forme, son nombre de cordes (parfois assez impressionant) et son accord ne se seront stabilisés. Toujours mouvant pour s'adapter au répertoire du moment et de son posséseur, il en reste même peu qui n'ont pas subi de modifications par les musiciens (et les luthiers, évidemment).
Faire une description générale est assez difficile, on ne peut jamais que faire des généralités, et encore, on peut toujours tomber sur une exception qui va nous contredire. :mrgreen: Pour ce qui est de l'instrument jusqu'à l'époque de Haydn, on dira que c'est un instrument à cordes frotées proche des violes, à fond plat et renversement de fond, possédant des frettes et 6 ou 7 cordes de jeu, comme la basse de viole. Son manche est très large, car derrière passent à découvert un nombre (très

) variable de cordes en métal. Ces cordes passent ensuite sous le chevalet, qui a ses deux pieds très écartés, et aboutissent sur un chevalet placé en biais sur la table où elle tiennent sur des chevilles. A l'époque du Prince austro-hongrois Nicolas Ier Esterhazy (qui jouait du baryton), ce chevalet sera remplacé par de petits plots individuels collés sur la table, la rendant plus libre de vibrer.
Les cordes découvertes.
Le baryton peut aller d'une forme classique de viole de gambe à des choses complètement... Baroques :mrgreen: comme le baryton du musée de New-York. Mais le dessin le plus courant est celui montré plus haut, dit "à deux coins et deux décrochements".
D'un extrême à l'autre, le baryton, peut avoir 6 ou 7 cordes de jeu, de 7 à 28 cordes sympathiques, et on suppose qu'il possédait un jeu de cordes en boyau qui passait sur le pied étendu gauche du chevalet, sa disymétie actuelle en étant la relique, allant de une à 13 cordes, qu'on pinçait avec un des doigts de la main qui tient l'archet (ce faisant précédent la harp-guitar de deux siècles

).
Le seul moment où il s'est "fixé", c'est pendant la dizaine d'années où le prince Nicolas Esterhazy jouait du baryton et demandait à ses musiciens de lui composer de la musique. Le hasard faisant bien les choses, il se trouve que son maître de chapelle d'alors était Joseph Haydn, ce qui a permis que nous ayons 126 trios pour baryton, alto et violoncelle de très bonne qualité, plus ceux composés par ses élèves.
L'instrument utilisé était toujours le même, 6 ou 7 cordes de jeu et 9 ou 10 cordes sympathiques. C'est l'instrument qui est encore aujourd'hui le plus largement utilisé. Pourtant, en terme de technique ou de virtuosité ces trios ne sont pas vraiment exceptionnels, et dans certains on n'utilise même pas les cordes en métal. Il existe en revanche tout une série de morceaux (des adaptations de morceaux de luth parfois) antérieurs et plus rarement postérieurs qui utilisent de manière plus complète ces étranges cordes qui courent de partout. :D
Il existe aussi trois barytons, plus petits (baryton "altos" ?) à 6 ou 5 cordes, dont on ne connait pas de répertoire qui leur soit propre.
Liens :
Les deux baryton de la grande collection Orpheon :
http://www.orpheon.org/OldSite/Seiten/A ... aryton.htm
Le trio baryton de Madrid :
http://www.triobarytondemadrid.com/
Un site sur le baryton :
http://www.barytonsociety.com/index.html
Et une vidéo pour la route :
http://www.youtube.com/watch?v=BB3-N9vVWjw
Le violon d'amour
Apparu à la fin du XVIIème siècle, très tard donc en comparaison des autres instruments (et après la période baroque, malgré ce qu'annonce le titre de ce chapitre :mrgreen: ), on a assez peu d'infos sur lui. Si quelqu'un trouve plus d'infos sur lui, je suis preneur.
Le seul exemplaire d'époque à ma connaissance se trouve au musée de conservatoire de Paris. Concernant les (le ? la ? :mrgreen: ) luthier qui en fabrique, donné plus haut dans le sujet.
Le violoncelle all'inglese
Le concept est le même que pour le violon d'amour, si ce n'est que c'est un violoncelle avec des cordes sympathiques. Il est plus ancien cela dit ; à ma connaissance, la seule mention qu'on en ait le fait qu'une jeune fille du nom de Prudenza, dans un pensionnat à Venise, jouerait du violoncello all'inglese. Je n'ai pas retrouvé le terme dans les oeuvres de Vivaldi comme c'est signalé un peu partout à tort et à travers (la viola all'inglese (qui semble ne même pas avoir de cordes sympathiques...) oui, mais pas de violoncelle).
Tout ce qu'on peut en dire, c'est qu'un certain Phillipe Foulon, en collaboration avec le luthier Christian Rault, en a reconstitué deux exemplaires en 2003 en première mondiale, et qu'il joue dessus régulièrement (il a notemment enregistré toutes les sonates pour violoncelle de Vivaldi dessus).
Un PDF sur le CD de Foulon, avec des fotos :linux: :
http://www.raulmadinabeitia.com/documen ... udenza.pdf
La trompette marine
Instrument presque aussi protéiforme que le baryton, elle n'a, comme le veut la formule qui l'a décrit, rien à voir avec les trompettes, et rien à voir avec la mer. La majorité d'entre elles n'ont qu'une seule corde, se jouent avec un archet, et une technique particulière de la main gauche (j'y pense en l'écrivant, mais c'est la même que pour la sarangi indien...), la corde n'est pas plaqué sur le manche mais est effleurée avec la pulpe du pouce, sur le côté de l'ongle.
Entre autres particularités (qui en font une vraie particularité toute seule), elle possède parfois des cordes sympathiques, en nombre variable, qui passent sous la table et s'accordent au niveau de la jonction du manche et de la caisse. Je la cite que pour mémoire, elle est plus intéressante par ses autres spécificités de conception que pour ses cordes sympathiques.
Je citerai quand même Guillaume Apollinaire : "Et l'unique cordeau des trompettes marines", vers qui constitue (véridique) l'intégralité de son poème "Chantre". :mrgreen:
II/ Créations modernes
Je vais essayer de montrer quelques instruments crées au XXème siècle (voir fin XXème-début XXième...) utilisant le principe de la sympathie. Certains se bornent à reprendre le même principe de base et l'adapter à d'autres instruments de la même famille, d'autres piquent des idées aux indiens :mrgreen: , et d'autres essayent d'innover et de creer un esthètique particulière.
A/ Cordes frotées
Suzalyne (Suzy Norris)
Citée dans la page de la Sympitar de Carlson (dont je parlerai du travail plus bas), elle ne réinvente pas l'eau chaude. C'est un violon à 5 cordes avec 5 cordes sympathiques.
Original cependant par sa forme (un peu comme une viole de gambe, mais ouies rectilignes et cheviller ajouré du plus bel effet) qui s'inscrit bien (par hasard probablement certes, mais quand même :mrgreen: ) dans la tradition des formes changeantes des instruments à cordes sympathiques.
Il existe d'autres instruments dans la même veine, telle la "Lung Viola" :
http://www.hardingfele.com/lung.shtml.
Guitarangi da gamba (Fred Carlson)
De Fred Carlson, histoire de dire que l'imagination humaine, des fois, ça peut aller loin...
Combinaison d'une viole de gambe, d'une harp-guitar et d'un sarangi, du moins dans la mesure où des cordes sympathiques (10, dans le manche) sont ajoutées là aussi.
http://www.beyondthetrees.com/forsale.html (A vendre d'ailleurs

)
Bazantar (Mark Deutsch)
Simplement parcequ'elle est purement tripante... La bazantar. Couplage d'une contrebasse à 5 cordes et du système de cordes sympathiques du sitar, c'est ce qu'on peut plus ou moins appeller une réussite. :linux:
Grossièrement, pour ceux qui parleraient pas bien anglais pour la vidéo, il explique qu'il voulait avoir des cordes sympathiques graves, ce qui est impossible sur le sitar par exemple à cause de la tension des cordes, donc il a imaginé ce système, un cadre qui tient les cordes allié aux chevalets qui forme un ensemble et qui est indépendant de la caisse de la contrebasse, pour ne pas lui imposer trop de contraintes (à la contrebasse) (qui a de sacrées éclisses par ailleurs, je m'y ferai jamais à ces 5 cordes super profondes...

)
Le site :
http://www.bazantar.com/
La vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=crSi9IxPfYA
B/ Cordes pincées
La Moonlander (Yuri Landman)
La Moonlander (2006) est le seul instrument de Yuri Landman possédant des cordes sympathiques à proprement parler. Mais dans tous ses instruments on retrouve une recherche permanante de la résonance, de l'émission d'harmoniques dans tous les sens :mrgreen: , etc.
La Moonlander est tout bêtement une guitare (avec des cordages variables) qui a 12 cordes sympathiques qui passent par-dessus les cordes de jeu et vont s'accrocher sur le côté de l'instrument... La double-tête doit faire un sacré poids.
Au-delà de cela, Yuri Landman à énormément travaillé sur l'acoustique et l'harmonie, son site est très intéressant et instructif sur le sujet, quoiqu'un peu technique.
http://www.hypercustom.com/
La Sympitar (Fred Carlson)
Fred Carlson, luthier américain, à au début des années 90 conçu une guitare avec 12 cordes symapathiques courant de la même façon que celles de la viole d'amour et consorts à l'intérieur du manche (dans un canal spécial en graphite ("epoxy graphite" dans la texte... C'est quoi, un mélange d'époxy chargée en graphite

) mais qui aboutissent un peu en dessous du chevalet principal, sous la table, sur un chevalet de... sitar afin d'améliorer leur niveau sonore (mais "condanmant" l'instrument à "sonner sitar"). Elles sont accrochées sur le chevalet des cordes de jeu, par en-dessous. De fait, la Sympitar est plus à rappocher des instruments indiens que des instrument occidentaux pour la sympathie, de par son chevalet et l'effet produit.
Tête ajourée à double utilité, lui faire gagner un peu de poids et permettre le passage des cordes sympathiques dans le manche. Je me demandais, comme il semble l'avoir fait sur la guitarangi, si on pouvait pas mettre des chevilles de cithare à la place, quitte à briser l'esthétique (et encore, on peut négocier ça habilement avec les chevilles de la même couleur que les mécas), parce que même avec des mécaniques pas trop lourdes, ça doit faire un sacré poids au bout du manche... Moins que la double tête de la Moonlander certes, mais quand même. ^^
Liens :
La page de F. Carlson sur son instrument :
http://www.beyondthetrees.com/sympb.htm
Quelques vidéos... Ce sont des musiciens terriblement talentueux qui commandent les guitares de Fred Carlson, et tant mieux pour nos oreilles.
Fred Carlson est aussi un grand fabricant de harp-guitars, et il lui arrive de combiner les deux...
http://www.youtube.com/watch?v=qBKKRBc9avA
http://www.youtube.com/watch?v=F7fjAGM2cAE
(A propos des harp-guitars, même si ça sort un peu du sujet, ce site est vraiment ultime :
http://www.harpguitars.net/ )
Dans la veine de l'adaptation des systèmes indiens de sympathie (que je connais assez mal finalement, je me suis vaguement documenté dessus il y a longtemps mais si on entretient pas ses acquis, forcément... :mrgreen: ), on peut aller assez loin, comme ici :
http://www.marcliebeskind.com/SIT-GUITARE_FR.HTML
Et il reste de nombreux chemins de possibles dans le domaine, je laisse la place aux gens plus qualifiés que moi pour la réalisation sur ce terrain.
C/ Autres
Autres aspects de la résonance
On peut considérer que tout instrument à cordes possédant plusieurs cordes (ou pas ! avec une seule corde, si on la coupe, plaque... Et qu'on joue sur une des deux parties, l'autre peut sonner :mrgreen: ) provoque plus ou moins des phénomènes sympathiques entre les différentes cordes. Si on en l'entend pas forcément, c'est que ça n'est pas fait pour et que le système n'est pas optimisé. Il y a aussi d'autres vibrations qu'on a vite fait de qualifier de parasites, mais si elles sont correctement et subtilement utilisées, on peut tendre vers quelque chose de bien. :linux:
La suite pour violoncelle seul N°5 en do mineur de JS Bach, par exemple, utilise en partie la sympathie des cordes à vide grâce à la scordature (mot barbare de classique qui signifie un changement d'accord de l'instrument par rapport à la normale) du violoncelle en do - sol - ré - sol, provoquant des résonances grâce aux jeux des octaves et des quintes.
Autre type de résonance, Yuri Landman dit sur les guitares avec une certaine longueur de corde entre le chevalet et le cordier, comme la Jazzmaster...
... cette partie entre en résonance avec les cordes de jeu parfois, et il propose de monter des micros dans à cet endroit sur ses guitares, pour pouvoir en tirer parti.
Et ce ne sont que deux exemples, il y a toujours moyen de rechercher des harmoniques perdues et des morceaux de cordes qui vibrent dans tous les recoins des instruments.
... Alors, un volontaire pour réaliser une bazantar, un hardingfele ou une harp-Sympitar ? :linux: