LUTHERIE AMATEUR

Bonjour à tous

J'ai récupéré des madriers en iroko au boulot.
Ils étaient pas mal fendus en surface, j'ai donc retiré 2 à 3 cm sur le dessus et 0.5 à 1 cm sur les côtés.
Il me reste donc des morceaux d'environ 16 cm de large et 4 à 5 cm d'épaisseur.

Ils étaient fixés sur une rehausse de semi-remorque surbaissé (voir photo) depuis au moins 20 ans.


Je sais que le bois stocké "dans les règles de l'art sèche d'environ 1 mm par mois, mais qu'en est il de cet iroko qui est tout le temps resté dehors.
(J'habite en Vendée et il a beaucoup plu ces dernières semaines)

D'après vous, combien de temps devrais-je le stocker avant de pouvoir m'en servir?

De ce que j'ai compris, le séchage du bois, c'est la perte de sève et autres matières 'humides' qui le constituent ainsi que la stabilisation des fibres qui en découle.
Le fait qu'il pleuve sur un morceau de bois doit sans doutes influer sur la rapidité et le déroulement de ce processus, mais ce n'est pas la même chose.
Le bois peut donc 'sécher' en extérieur même s'il est soumis aux intempéries (enfin avec une bâche ou une tôle dessus, on prévient l'installation des champignons et le pourrissement qui s'ensuit).

Pour preuve, on ne stocke pas les piles de bois destinées au chauffage en intérieur.
On doit aussi les laisser reposer/sécher quelques années avant de les brûler, car le bois de chauffage pas sec a un mauvais rendement calorifique.

Par exemple, j'ai acheté des plateaux de frêne empilés dans une cour pendant 15 ans à la pluie et qui ont subi une inondation de la rivière voisine.
Une fois la surface séchée et rabotée, j'ai obtenu des avivés parfaitement secs et utilisables.

Enrico a écrit :De ce que j'ai compris, le séchage du bois, c'est la perte de sève et autres matières 'humides' qui le constituent ainsi que la stabilisation des fibres qui en découle.
Le fait qu'il pleuve sur un morceau de bois doit sans doutes influer sur la rapidité et le déroulement de ce processus, mais ce n'est pas la même chose.
Le bois peut donc 'sécher' en extérieur même s'il est soumis aux intempéries (enfin avec une bâche ou une tôle dessus, on prévient l'installation des champignons et le pourrissement qui s'ensuit).

Pour preuve, on ne stocke pas les piles de bois destinées au chauffage en intérieur.
On doit aussi les laisser reposer/sécher quelques années avant de les brûler, car le bois de chauffage pas sec a un mauvais rendement calorifique.

Par exemple, j'ai acheté des plateaux de frêne empilés dans une cour pendant 15 ans à la pluie et qui ont subi une inondation de la rivière voisine.
Une fois la surface séchée et rabotée, j'ai obtenu des avivés parfaitement secs et utilisables.

Voilà une réponse très complète et détaillée avec en plus en exemple parlant.
Un grand merci à toi Enrico.

avant quand était pas pressé comme maintenant ,les bois était balancé dans les cours d'eau pour etre déplacé après abatage ,l'interet du grand bain c'etait une evacuation de la seve à l'interieur puis un sechage pendant quelques années derrière,les marchand de bois ont leur stock majoritairement en exterieur et c'est pas souvent qu ils sont baché à moins d'espèce fragile ,un bois sec n'est pas un bois non humide mais un bois dont la seve a secher

Merci pour ses précisions suplémentaires.
J'ai montré ce bois à l'un de mes voisins qui ma dit qu'un bois sec ça s'entend.
Il connaissait bien un luthier de la region (qui est malheureusement décédé ) et ma dit qu'il l'avait souvent vu taper sur son bois avec un maillet.
On a fait le test sur différentes essences et c'est vrai qu'on peut facilement ce faire une idée des différences de sonorités et de sustain.
Mais bon, avant de pouvoir déterminer si il est suffisament sec à l'oreille, il faut sûrement pas mal ďannées ďexpérience...