Le sujet n'est pas de remettre en question l'influence du bois sur une électrique, mais toute la difficulté c'est de pouvoir le quantifier. Après chacun est libre de penser ce qu'il veut quant au pourcentage qu'on peut attribuer à cette influence.LGDA a écrit :Même si effectivement la nature du bois joue moins sur une électrique que sur une acoustique, et que l'on se gausse régulièrement à ce sujet... je trouve exagéré dans l'autre sens de nier à ce point l'influence du bois sur le son final d'une guitare.
Par exemple, en dehors même du corps, un manche en acajou+touche ébène ne produit pas la même attaque qu'un manche érable+touche érable, qui ne produit pas la même attaque qu'un manche érable renforcé au carbone.
S'il est vrai que le timbre général est donné par les micros, la manière dont le bois absorbe ou modifie les vibrations des cordes à une influence audible sur le son final, en particulier sur son enveloppe.
Pour l'exemple de la LesPaul Suprême versus Silver, on a effectivement la même guitare : bois choisis, corps acajou, table érable. Le fait de mettre ou pas un dos en érable ne doit pas changer grand chose.
Pour finir : poser 3 simples Fender sur une LesPaul ne la fera pas sonner comme une Strato... ou alors une strato en acajou![]()
De la même manière, une Strato équipée de deux doubles ne sonne pas comme une LesPaul.
Et le style joué sur l'instrument n'y est pas pour rien non plus : avec un ampli haut gain et tout ses réglages à 10, je suis pas certain que la subtilité du bois soit toujours décelable...
Pour ma part je pense que la densité du bois, sa nature bien sur, mais surtout la qualité de la lutherie et ses assemblages sont des caractéristiques importantes. Pour les touches de différentes essences je considère que c'est plus une question de confort et d'esthétique plus que de rendu sonore.
Le problème à mon sens c'est que les services de com des grandes firmes continuent de nous balancer, voire de nous inventer, des caractéristiques plus ou moins abracadabrantes pour nous refiler leur came. Et si ça a peut-être moins d'impact de nos jours (quoi que...suffit de visiter certains sites et commentaires pour s'apercevoir que le "lieu commun" se porte bien) ce qui a pu être raconté il y a 50 ans est passé dans les mœurs comme vérité absolue et acquise qui n'a pas à être remise en question.
C'est donc un débat sans fin.
Faut y croire quoi...