Cela fait toujours de l'effet de retrouver un amour de jeunesse, surtout 43 ans après. Quand c'est une guitare c'est encore mieux.
J'avais négocié ma première sortie dans Paris seul vers 13-14 ans. Prendre le train, puis le métro pour aller aux puces de Clignancourt. Un aventure. Les puces à l'époque était encore de vraie puces, pas le piège à touriste que l'on connait maintenant.
Je voulais une guitare électrique, n'importe quoi pourvu que ça se branche et que ça fasse du bruit. J'ai trouvé l'instrument de mes rêves chez un vendeur de surplus militaire Américain. Cette guitare traînait parmi les treillis et autres casques de la seconde guerre mondiale. Je n'ai pas du la payer très chère étant complètement désargenté.
Je l'ai gardée 10 ans puis l'ai donnée à un copain de ma femme avec la consigne de ne jamais la vendre, s'il voulait s'en débarrasser, il fallait la donner aussi. La consigne a été bien suivie elle a été donnée à un punk, puis on a perdu sa trace. Cet hiver ma femme me dit que le copain en question a récupéré la guitare. Après des dizaines d'années, cette guitare est passée de sicos en sicos sans jamais avoir été vendue.
J'ai évidemment été la voir en Bretagne. Superbes retrouvailles. Une demi-caisse de jazz japonaise, une Masterwork. On a à peu près son parcours, les sicos en Bretagne se connaissent tous.
Je l'ai prise en photo. Premier étonnement, elle a bien vieillit. Le manche est parfaitement droit, assez peu usé et très agréable. Belle touche en palissandre. Le son est absolument fantastique. Elle sonne incroyablement bien en plus d'être agréable.


Les mécaniques étaient à l'origine en ligne, je les avais changées pour de plus stables.

Manche vissé, inscription Japan. Aucune autre référence.

Elle n'a pas été revernis, les Japonais n'était pas très portés sur le polissage à l'époque...


Une pale imitation de Bigsby. J'ai toujours le levier et le ressort.

Elle est passée dans les mains d'un luthier qui a refait les entourages micro en buis. Du plus mauvais goût à mon avis. Les entourages d'origine était plus fins en plastique noir.

Une rencontre bien sympathique. Le premier morceau que j'ai appris avec c'était Michèle des beatles avec la méthode Léo Laurent. La seule méthode disponible à l'époque et une catastrophe au niveau de la retranscription. Leo Laurent était un musicien classique qui avait sortis une méthode de rock. Il a du dégoutter pas mal de gens de la guitare. J'ai toujours cette méthode... Imbitable... Je n'ai jamais réussi à jouer un seul morceau avec...