Un théorbe comme premier projet

[gema1831]

Ok merci. Je vais essayer tout ça.

J’ai passé le week-end à fabriquer un support orientable et stable pour pouvoir travailler à l’aise sur le moule.

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...

tu as l'intention de fabriquer plus d'un théorbe?

[benoit suaudeau]

on fait bien des voiles courbes et hémisphériques avec des tissus plan, cela s'appelle le développement.

[gema1831]

on fait bien des voiles courbes et hémisphériques avec des tissus plan, cela s'appelle le développement.

oui mais je pense : emballer en une fois le moule... avec le film alimentaire, c'est faisable...

[Romain C]

Pour te répondre Gema je ne sais pas si je ferai un autre luth. Mais le moule est lourd et un support orientable permet de travailler confortable sur toutes les facettes.
Et puis ça a été assez vite réalisé.
J’ai piqué le modèle sur une vidéo de Laurent Le Guyader. Luthier.

[Mickaël]

Il est top ce support!

[Romain C]

Merci Mickaël

Une couche de font dur hier
Une couche de vitrificateur à parquet ce soir
Demain égrenage et seconde couche de vitrificateur.

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Parallèlement à ça je suis en train d’étudier comment ajouter une articulation au second manche.
Sur le net on voit des versions dont le manche se casse vers l’avant, d’autres vers l’arrière.
J’ai opté pour le pliage arrière.
Les cordes du second cheviller s’enroulent alors autour d’un axe pour suivre le pliage.
J’ai récupéré une charnière en zamac noir que je pense coller à l’epoxy.

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Avec un instrument de plus de 1,80m de long c’est quand même plus pratique de pouvoir le réduire en longueur pour le rentrer dans une voiture au besoin.

[benoit suaudeau]

Tu pourrait créer toi même la charnière en bois taillé dans les 2 parties du manche, histoire d'avoir plus de rigidité.

[Romain C]

Oui effectivement. L’inquiétude que j’ai avec cette charnière métallique c’est le jeu dans l’axe, le collage et la non demontabilite après collage.
Mais je pensais qu une charnière bois (ici du frêne) risquait d’être trop fragile...
Mais l’idée me plait...avec une broche métallique...

[benoit suaudeau]

Ce que j'ai vu c'est un système du type articulation du genou, pliage vers l’arrière sur charnière quelconque et blocage complet vers l'avant avec reprise de la tension par une plaque de bois (compléter le blocage par une cheville ou autre pour éviter le retour vers l'arrière). Il faut quand même que le son se propage sans trop d'amortissement sur ce manche brisable.

[Romain C]

C’est comme ça que je l’ai dessiné. La plaque de frêne de 5mm (mini Si je fais l’assemblage en massif je devrai pouvoir augmenter) recouvre la partie basse. J’ai prévu une cheville de blocage du même style que les chevilles de cordier.
Par contre je ne pensais pas que le son devait transiter par cette articulation. Je pensais que la totalité des ondes transitaient dans la caisse depuis le chevalet...

[benoit suaudeau]

C'est un cordophone, si un élément est mou il gênera et amortira vite les vibrations, la caisse fait elle office d'amplificateur. Cela dit avec le système que tu décrit, la rigidité devrai être bonne. Les cordes diatoniques servent de basse continue et il faut leur donner la longueur de son la plus grande possible.

[Romain C]

Ok. Merci pour les conseils. Je vais redessiner cet assemblage.

[benoit suaudeau]

Personnellement j'ai triché par rapport au plan que tu utilise. J'ai raccourci le manche pour m'approcher de l'archiluth, j'ai utilisé la plus grande table pour guitare que j'avais (donc il manque 3 à 4 cm sur la table que j'ai compensé en faisant une forme moins élancée pour avoir la même surface de vibration), pour finir j'ai fait une table dont le barrage emprunte autant à la guitare qu'au luth et monté des cordes ayant un tirage un poil plus fort que préconisé pour amplifier le volume sonore et moins me dérouter par rapport à la guitare, en plus ça me rassurait. Au final l'engin sonne merveilleusement, il faut juste que j’apprenne à m'en servir. Ton fil montrera une construction probablement plus respectueuse de la tradition, c'est formidable.

[Romain C]

J’ai effectivement décidé de me calquer au plus près du plan et de la construction traditionnelle.
Je suis en train de me poser la question des cordes et notamment de leur diapason.
Il faudrait peut-être que je récupère les cordes avant de me lancer dans la fabrication du manche...
Je me pose aussi la question de la nature des cordes. Jen ai vu en boyau, en nylon, en torsade métal...
Avant d’aller plus loin je vais contacter le luthier qui tient « le point d’accroche «  et qui propose tous les types. Je vais lui poser la question et lui faire chiffrer tout ça.

[benoit suaudeau]

Le point d'accroche est l'endroit idoine, en plus il est super sympa, tu lui donne tes longueurs théoriques, la tension que tu désire et il te propose un mélange. Il a de tout, le boyau est le traditionnel mais ça va multiplier les galères d'accordage.

[Romain C]

Ok merci
À bientôt

[Romain C]

Bonjour à tous

Je suis passé au rabotage des cotes.
Après avoir sérieusement rectifié ma lame de rabot et l avoir aiguisée au plus près, j’ai ramené quelques cotes de 3mm à 1,6mm d’épaisseur. Au rabot, puis au racloir, j’arrive à tenir une précision de 5/10mm.

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Rien de très photogénique pour l’instant.
J’en ai fait 4 dans l’après-midi. Plus que 17.
Mais je suis rassuré de ne pas tout éclater avec le rabot et les cotes ne fendent pas en arrivant aux faibles épaisseur.

Sinon j’ai contacté Wolfgang Früh, le luthier qui tiens Le Point d’Accroche. Je l’ai consulté concernant les cordes et il m’a effectivement répondu très vite et très gentiment.
Je pense que je vais suivre son conseil de partir sur un type de cordes, le Nylgut, un produit synthétique qui imite le boyau en terme de mécanique, de rendu sonore et d’esthétique, sans en avoir les inconvénients (variabilité avec l’hygrométrie, prix élevé, faible durabilité).

Je peux lancer la fabrication du manche, il m’a confirmé que le diapason ne poserait pas de problème.
Il m’a en revanche alerté sur un point:
Les 8 cordes du grand jeu qui tirent chacune 3,5kg vont provoquer une flèche du second manche qui peut aller jusqu’à 3cm, relevant d’autant le plan de cordes.
Il faut donc que je prévoie une contre flèche de près de 3cm, ce qui n’est pas indiqué au plan.

Je me pose à présent la question du premier manche qui tient les 6 cordes de 4kg du petit jeu. Dois-je là aussi prévoir une contre flèche ?

La suite au prochain épisode.

[benoit suaudeau]

Tu fait ton second manche droit mais tu te laisse de la marge pour la taille de la jonction ce qui te permettra de régler l'angle et de contrer la flèche inévitable (la mienne est de 2 cm et je ne l'ai pas corrigé car cela reste parfaitement jouable en l'état. Une autre solution c'est de faire le second manche avec une épaisseur plus grande (ça augmente un peu le poids). Pour le premier manche il ne bougera pas d'un poil, étant bien plus large et le diapason plus court. Personnellement j'y ai mis un trussroad, mais il est inutile actuellement, je ne l'ai pas mis sous tension, mais peut-être dans le futur. Mais là on s'écarte de la tradition. Pas exemple je n'ai pas mis de clou pour la fixation mais des vis, ce qui n'est pas traditionnel.

[Romain C]

Ok merci.
J’avais vu sur ton fil que tu avais mis un trust road. C’est pour ça que je me posais la question. Ravi d’apprendre qu’il ne sert pas , je n’avais pas envie d’en mettre un.
J’avais prévu la surlongueur du second manche, mais il n’empêche que je ne pourrai mesurer la flèche qu’une fois les cordes sous tension. D’où une contre flèche théorique quoi qu’il arrive... :?

[benoit suaudeau]

Tu corrigeras la contre flèche en rognant la hauteur du sillet du long manche, tu as vus qu'il était d'une hauteur très conséquente, non ?